L’ONG Surfrider Foundation attire l’attention sur la qualité préoccupante des eaux de la Seine, où plusieurs épreuves doivent avoir lieu. Après une campagne de prélèvements sur six mois, l’organisation met en garde contre un état "alarmant" des eaux du fleuve.
Surfrider Foundation a mené des prélèvements entre fin septembre 2023 et fin mars 2024 sous les ponts Alexandre-III et de l’Alma, sites prévus pour les épreuves de triathlon et de nage en eau libre des Jeux olympiques de Paris. Sur les 14 mesures effectuées, 13 ont révélé des niveaux de contamination "au-dessus voire très largement au-dessus" des seuils recommandés pour la baignade.
Les concentrations de bactéries indicatrices de contamination fécale, telles qu’Escherichia coli et les enterocoques, dépassent régulièrement les normes établies, atteignant parfois jusqu’à 7250 unités formant colonie (ufc)/100 ml pour l’E. coli et 1190 ufc/100 ml pour les entérocoques.
Bien que les prélèvements aient été effectués en dehors de la période estivale prévue pour la baignade en Seine, ces résultats alarmants soulèvent des préoccupations quant à la sécurité des athlètes et des résidents. En effet, aucun des points de prélèvement ne satisfaisait aux normes de qualité entre juin et septembre 2023.
Face à ces résultats, Surfrider demande un meilleur accès aux sites des compétitions avant et pendant les Jeux afin de pouvoir effectuer des prélèvements indépendants. Les épreuves de triathlon et de nage en eau libre risquent notamment d’être affectées par les fortes précipitations, qui pourraient aggraver la qualité de l’eau de la Seine en raison du rejet des eaux usées mélangées aux eaux pluviales.
Source : Lefigaro.fr