Le rêve olympique de la gymnaste américaine s’est terminé par une note négative. La médaille de bronze qu’elle a décroché pendant l’épreuve de sol des JO va finalement revenir à Ana Barbosu.
Jordan Chiles a accédé à la troisième place du podium lors de l’exercice au sol qui a été remporté par la Brésilienne Rebecca Andrade. Elle a dépassé la superstar de la discipline Simone Biles, qui a dû se contenter de l’argent. La photo des trois filles lors de la remise des médailles est devenue virale, les deux Américaines se prosternant devant la championne brésilienne. Dix jours après cette image légendaire, Jordan Chiles n’a plus le cœur à rire. Le Tribunal arbitral du Sport a ordonné le retrait de sa récompense, le 10 août dernier.
Le TAS n’a pas validé la requête de l’athlète de 23 ans, l’institut basé à Lausanne en Suisse a expliqué qu’elle a dépassé le délai prévu après la sortie de note imposée par le règlement : 1 minute. La sportive a soumis le recours après une minute et 4 secondes. Pourtant, au moment des faits, elle a eu gain de cause et elle a pu rejoindre le top 3. Après cette décision du Tribunal arbitral du Sport, Jordan Chiles va perdre sa médaille au profit de la roumaine Ana Barbosu. Avant le repêchage de l’Américaine, elle et sa compatriote, Sabrina Voinea, ont été classées à la troisième et quatrième place. L’affaire avait même provoqué un incident diplomatique, le Premier ministre de Roumanie n’a pas voulu assister à la cérémonie de clôture.
Pour Jordan Chiles, la chute est très dure et elle évoque une injustice. Elle a exprimé ses sentiments sur le réseau social X. "J’ai été accablée d’apprendre que la médaille m’était retirée alors que j’étais en train de fêter ma performance", déplore la jeune femme.
"Cette décision injuste est un coup dur, pas seulement pour moi, mais pour tous ceux qui m’ont soutenue dans mon parcours", a continué la médaillée d’or en équipe. Elle a pointé du doigt "les attaques gratuites à caractère racial, indignes et très douloureuses", qu’elle a reçu sur internet.
Triste, mais pas abattue, elle promet de se battre jusqu’au bout. "Je fais face à l’un des moments les plus difficiles de ma carrière. Mais croyez-moi, j’en ai vu d’autres. Je vais aborder celui-là comme les précédents et je ferai tout le nécessaire pour que justice soit faite. Ce n’est pas la fin de l’histoire, les responsables feront ce qu’il faut".
La Fédération américaine de gymnastique est montée au créneau en réfutant totalement le jugement du TAS. À en juger le contenu de leur communiqué, une chose est sûre, les Américains ne comptent pas en rester là. "Nous sommes profondément déçus par cette notification et continuerons à poursuivre toutes les voies et procédures d’appel possibles, y compris auprès du Tribunal fédéral suisse, pour garantir une notation, un placement et une médaille équitables pour Jordan ".