L’Australie a également annoncé le "boycott diplomatique" des Jeux olympiques d’hiver de Pékin. "Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non", a rétorqué la Chine.
L’Australie a indiqué, mercredi 8 décembre que le pays n’enverra aucun représentant officiel aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin qui se dérouleront du 4 au 20 février prochain. Environ 40 athlètes australiens devraient participer à ces Jeux, rapporte Le Figaro. Selon le Premier ministre, Scott Morrison, cette décision intervient alors que plusieurs sujets opposent les deux pays comme la question des lois australiennes sur l’ingérence étrangère ou encore la décision d’acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire.
"L’Australie ne reviendra pas sur la position ferme qu’elle a adoptée pour défendre ses intérêts, et il n’est évidemment pas surprenant que nous n’envoyions pas d’officiels australiens à ces Jeux", a souligné le chef du gouvernement. Il a également mentionné les violations de droits de l’homme dans la région du Xinjiang et la réticence de la Chine à rencontrer des responsables australiens pour des discussions.
Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a été interrogé sur ce sujet lors d’un point de presse mercredi. Il a assuré que Pékin n’avait jamais eu l’intention d’inviter des hauts responsables australiens.
"Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non", a-t-il fustigé en précisant que leur politique politicienne et leurs petits jeux ne changeront rien à la réussite des Jeux olympiques. D’après lui, la décision de Canberra montre aux yeux de tous que le gouvernement australien suit aveuglément les pas d’un certain pays, sans nommer les Etats-Unis.
Des groupes de défense des droits de l’homme, dont Sophie Richardson, directrice de "Human Rights Watch" en Chine, ont salué la décision de l’Australie. "Il s’agit d’une étape cruciale vers la remise en cause des crimes contre l’humanité, commis par le gouvernement chinois à l’encontre des Ouïghours et des autres communautés turques", a-t-elle noté.
Selon les militants, au moins un million de personnes, principalement musulmanes, sont incarcérées dans des camps au Xinjiang.
Pékin a pourtant affirmé que les camps sont des centres de formation professionnelle, destinés à éloigner leurs pensionnaires de la radicalisation.
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