La mise à disposition massive de préservatifs lors des JO de Paris 2024 entre dans le cadre du plan du comité des Jeux olympiques de prévention pour les athlètes face à l’explosion des cas d’IST en France.
Prévenir que guérir. Au total, 200 000 préservatifs en latex masculins, 10 000 préservatifs masculins sans latex, 20 000 préservatifs féminins et 10 000 digues buccales seront à la disposition des athlètes pendant les JO de Paris 2024. Ce qui correspond à environ 20 préservatifs masculins par athlète. Selon les recommandations des autorités sanitaires, chaque condom sera accompagné d’une dose de lubrifiant. Ce dispositif a été pris après la hausse inquiétante des infections sexuellement transmissibles (IST) depuis quelques semaines en France. "Indépendamment des Jeux olympiques, nous constatons une recrudescence de la prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST), ce qui pose problème aux professionnels de santé", confirme Laurent Dalard, coordinateur premiers secours et risques sanitaires du comité d’organisation des JO de Paris sur les propos relayés par Le Point.
Conscient du fait que le niveau de sensibilité est inégal pour les athlètes issus de différents pays, le comité souhaite renforcer la sensibilisation des athlètes sur le sujet. "Sur le terrain, il faudra se préparer à l’éventualité d’une augmentation des situations d’urgence pour des prescriptions de traitement post-exposition contre le VIH ou de dépistage d’infections sexuellement transmissibles", est-il indiqué dans une note intitulée "Jeux olympiques : faut-il craindre le risque sanitaire ?". A cet effet, des flyers de sensibilisation seront déposés dans les halls des résidences du village olympique ou dans les loges des athlètes. Des affichages et des expositions seront également installés dans la polyclinique temporaire destinée aux athlètes. "On attend entre 600 et 700 passages d’athlètes par jour au sein de notre polyclinique. […] L’occasion d’exposer cette thématique-là", ajoute Laurent Dalard.
Durant les JO de Paris 2024, le comité d’organisation des JO envisage de mettre en place un plan de dépistage du VIH au sein de la polyclinique temporaire. Laurent Dalard a souligné l’importance de réaliser ces dépistages au sein de la polyclinique pour une question de prise en charge. "Si jamais le test est positif, il faut un accompagnement à la fois médical et psychologique. Et c’est d’autant plus important que cela se passe dans un endroit où l’on a une offre de soins adaptée aux différents athlètes", a-t-il expliqué Laurent Dalard.
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