Tous les 4 ans, les Réunionnais participent aux Jeux des Îles. Une compétition multisports où se rencontrent les sportifs de l’Océan Indien. Mais cette année, le budget consacré a la préparation des JIOI (Jeux des Iles de l’Océan Indien) serait en baisse cette année de 30%… Les clubs et comités sportifs de La Réunion tirent la sonnette d’alarme.
Cette année, les aides pour les Jeux des îles devraient être revues à la baisse. Une annonce contre laquelle s’insurge Johann Guillou, président de la ligue Réunionnaise de Basket-Ball.
Plusieurs ligues sportives de La Réunion ont décidé de créer un collectif pour sauver leurs sports. Judo, basket, football...
Des actions sont d’ores et déjà prévues. Ils seront reçus demain en fin de journée par Thierry Terret, délégué ministériel aux jeux olympiques et paralympiques. "C’est quelqu’un qui connaît notre île et le monde sportif local. Je pense que l’on pourra avoir une discussion constructive quand bien même on sait que ce n’est pas lui le décideur", note Johann Guillou.
En plus de cela, ils demandent à être reçus par le président du Conseil Régional, du Conseil Départemental et le directeur de la DJSCS.
Préparation des sportifs, nombre d’athlètes... Lors d’une réunion regroupant les 3 organismes qui financent les jeux des îles de l’Océan Indien (Région Réunion, Département et DJSCS), les ligues sportives ont été surprises de voir que les subventions allouées à la préparation serait de -30 %. "Jusqu’à quand on va se serrer la ceinture ?", explique Johann Guillou, président de la ligue Réunionnais de basket-ball.
"C’est comme si le basket Réunionnais allait aux JIOI avec 8 joueurs par exemple au lieu de 10 ou 12. C’est un manque de respect total envers nos ligues et comités", indique le sportif.
"Le CROS (Comité Régional Olympique et Sportif de La Réunion) nous a avoué qu’il ne savait pas encore la décision a été prise de ne pas aller aux jeux des îles ou bien d’y aller en effectifs réduits", indique Johann Guillou.
Le comité souhaite obtenir une somme équivalente mais les états et collectivités locales n’apportent pas de garanties. "Il faut faire beaucoup mieux avec beaucoup moins or c’est indispensable d’avoir certaines sommes qui permettent d’envisager la préparations des sportifs", souligne Monique Cathala, présidente du CROS.
Conscients des économies à faire, les ligues trouve cela déplorable "d’enlever des moyens au sport alors que beaucoup d’associations sportives galèrent pour finir la saison". Sportifs, clubs, éducateurs mais également bénévoles se sentent oubliés.
"Pourquoi être fiers des titres de champions du monde de nos disciplines et finalement mal nous considérer ? Pourquoi nous demander notre soutien populaire pour les JO PARIS 2024 quand dans le même temps on ne nous soutient pas pour nos olympiades des jeux des îles ?", s’insurge Johann Guillou.