Véronique Julienne a été diagnostiquée de la maladie du Parkinson il y a huit ans. Cette année, elle participe au Grand Raid pour la deuxième fois. Son objectif : le faire pour elle, se dépasser, mais également pour sensibiliser la population réunionnaise à la maladie de Parkinson. Son récit sur LINFO.re
C’était il y a huit ans. Le diagnostic tombe. Véronique Julienne, alors âgée de 40 ans, apprend qu’elle est atteinte de la maladie de Parkinson, cette maladie neurodégénérative qui entraîne notamment des tremblements au repos. "Ça a détruit ma famille", explique l’infirmière qui travaille désormais à mi-temps, également maman d’une adolescente.
Cette année, elle s’est donnée un défi de taille : participer au Grand Raid. Mais ce n’est pas sa première participation. Elle s’était lancée dans les sentiers de l’une des courses les plus difficiles au monde en 2018. Mais elle avait dû arrêter l’aventure à Cilaos. Même si elle souhaiterait terminer la course cette année, elle ne se met pas de pression. "Si je termine, tant mieux, mais pour moi, le principal, c’est de participer."
Les sentiers escarpés de l’île ne sont toutefois pas sans risques lorsqu’on est atteint de la maladie de Parkinson. "Il faut faire attention. On manque d’équilibre, on a des contractions musculaires. C’est très difficile pour nous. On peut tomber. On doit vraiment être attentif. J’ai envie de me dépasser, mais c’est ma sécurité avant tout", souligne-t-elle.
Depuis qu’elle a appris pour sa maladie, Véronique s’entraîne tous les jours. Course, marche, natation, yoga, séances de kiné. La raideuse se tient en forme pour améliorer sa motricité et ralentir sa maladie. "Tous les jours, je marche, je cours. Je dois me tenir active. C’est important pour le moral", croit-elle.
Véronique participe au Grand Raid pour l’association Parkinson Réunion. Elle trouve qu’un trop grand tabou subsiste toujours autour de cette maladie. "On en parle davantage, mais le regard des autres est parfois difficile", regrette-t-elle. "Le Grand Raid est une porte ouverte pour plus de visibilité. C’est important que les gens connaissent cette maladie. Quand cette maladie touche une personne, elle atteint également sa famille", conclut-elle.
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