Depuis le mois de septembre dernier, Mila Jurine continue sa progression au Golf National, le centre fédéral regroupant les meilleurs jeunes golfeurs du pays. Du haut de ses 15 ans, la Réunionnaise ne manque pas d’ambition.
Le bac, une université américaine, puis le circuit professionnel. À 15 ans, Mila Jurine a déjà son parcours rêvé en tête. Depuis septembre, la jeune Réunionnaise fait ses gammes aux côtés des meilleurs golfeurs et golfeuses français, au centre de performance du Golf National.
L’accomplissement d’un parcours exemplaire jusqu’ici et le début d’une nouvelle aventure qui, elle l’espère, l’amènera à remplir ses objectifs. “C’est venu très vite. Je faisais du golf avec mes parents depuis toute petite. J’ai vraiment commencé à apprécier à 8-9 ans. Je me suis dit que c’est ce que j’avais envie de faire”, se remémore-t-elle.
Le golf féminin réunionnais en quête de croissance
Une envie et des premiers swings au club de Bassin Bleu, puis au sein de la Ligue régionale de La Réunion. Très vite, les premiers résultats aussi. “J’ai fait plusieurs tournois en France. J’ai un très bon coach, Wilfried Le Biez, qui connaît très bien Nicolas Subrin (conseiller technique fédéral). Nicolas Subrin a parlé de moi à Thomas Duchon, à la tête du Pôle espoir, et comme j’ai fait plusieurs perfs dans les tournois, ça a permis qu’ils me repèrent”, raconte-t-elle.
Et au mois de mai dernier, l’heureuse nouvelle : son intégration au Golf National.
Depuis six mois, Mila Jurine vit au rythme du golf avec 4 heures de pratique par jour : “Les journées-type c’est 8h20-18h. C’est très long avec école le matin et golf l’après-midi, ou l’inverse.”
Un quotidien aux allures de marathon, qui porte déjà ses fruits. “Je remarque beaucoup de progrès, physiquement aussi. Le sport est très intense, on en a tous les jours”, explique-t-elle. “Techniquement c’est top, parce qu’on est dans des box. On met une tenue et grâce aux huit caméras autour de nous, on voit plus précisément ce qui va et ce qui ne va pas.”
De prodige à La Réunion, elle côtoie désormais des golfeuses de niveau similaire, voire supérieur. “Les plus grandes sont un peu au-dessus parce qu’elles ont plus d’expérience, mais je sais qu’il y a encore beaucoup de travail pour atteindre le haut niveau”, dit-elle avec lucidité.
La travail et le temps, les ingrédients indispensables au haut niveau qu’elle conçoit. Celui qu’elle envisage dans une université aux États-Unis. Là aussi, les cibles sont déjà identifiées : “Oklahoma State que j’aime beaucoup et que je suis depuis deux ans maintenant. Il y a South Carolina que j’aime aussi, mais c’est vraiment Oklahoma State que je vise le plus. C’est une très bonne université, avec une très bonne équipe féminine. Elle est un peu dans le sud des Etats-Unis avec de la chaleur parce que dans le nord il fait froid (rires).”
Le chemin pour rejoindre ses modèles, Rory McIlroy et Michelle Wie, chez les professionnels est encore long et pourrait être semé d’embûches. Mila ne le sait que trop bien, elle qui a déjà failli tout plaquer et mettre sa passion de côté :
“En 2018, j’ai ramé, j’ai eu énormément de mal à scorer, à faire ce que je voulais. C’est l’année où je voulais abandonner. Heureusement que je n’en suis pas restée là, mes coaches me motivaient tous les jours.”
Ses coachs qui continuent de la suivre, même à distance, dans les hauts comme dans les bas, pour qu’elle confirme les espoirs placés en elle et fasse rayonner un peu plus encore le golf péi.