L’athlète ukrainienne Yaroslava Mahuchickh s’est exprimée deux jours avant le début des Mondiaux d’Eugene, aux Etats-Unis. "Les ‘tueurs’ russes n’ont pas leur place", a-t-elle lancé.
La Fédération internationale d’athlétisme a banni les sportifs et les sportives russes de ses compétitions après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, rappelle Ouest France. L’athlète ukrainienne Yaroslava Mahuchickh a annoncé mercredi 13 juillet que les "tueurs" russes n’ont pas leur place aux Mondiaux d’Eugene qui se dérouleront dans l’Oregon (Etats-Unis) à partir du 15 juillet.
L’athlète de 20 ans a décroché la médaille d’or aux Mondiaux de Belgrade en mars. Elle est aussi l’auteure de la meilleure performance mondiale de l’année au saut en hauteur (2,03 m). Elle s’était rendue à la compétition en salle en fuyant sa ville d’origine, Dniepr (est de l’Ukraine) avec sa propre voiture. Une expérience qu’elle a vécue dans un état de "panique totale". "Trois jours en voiture, les trois jours les plus longs de ma vie", a-t-elle raconté.
Yaroslava Mahuchickh a évoqué le cas de la championne du monde et championne olympique en titre, la Russe Mariya Lasitskene, qui ne pourra pas participer aux Mondiaux d’Eugène. Effectivement, la fédération internationale d’athlétisme a suivi la recommandation du Comité international olympique (CIO) de bannir les sportifs russes et biélorusses de ses compétitions après l’invasion de l’Ukraine.
"Avant le 24 février (date du début de l’invasion russe), nous avions des bonnes relations, nous nous parlions", a indiqué à la presse l’athlète ukrainienne. Mais ce jour a tout changé, selon ses dires, car la Russe n’a jamais écrit aux athlètes ukrainiens, et par la suite, elle a écrit au président du CIO Thomas Bach pour pouvoir concourir. "Je ne veux pas voir sur la piste des tueurs. Parce que cette guerre a tué beaucoup de nos sportifs", a-t-elle encore fustigé.
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