Alain Bernard, champion olympique 2008, est particulièrement acerbe à l’endroit de la Fédération française de natation. Si Florent Manaudou ne décroche pas la médaille d’or vendredi, les Jeux olympiques de Rio se résumeront à un vaste échec pour la natation française.
Après l’affaire Agnel, les Jeux olympiques de Rio ressemblent à une bérézina pour les nageurs français si Florent Manaudou ne décroche pas la médaille d’or vendredi à la finale du 50 mètres. Remonté contre la situation, le champion olympique 2008 Alain Bernard livre ses impressions dans une interview exclusive donnée au site 20minutes.fr. Il estime que "tout part en live. Et le pire, c’est qu’on le sent venir depuis longtemps".
Selon Alain Bernard, la cohérence de sélection n’est pas le même qu’il y a quinze ans et qu’il n’y a pas eu de vraie continuité. "Franchement, certains choix ne sont pas forcément compréhensible". Il s’étonne aussi du fait qu’il n’y eût personne autour d’Yannick Agnel lors de sa conférence de presse "avec tout ce qu’on lui doit".
Alain Bernard trouve que ce qui est irrespectueux, c’est vis-à-vis des nageurs qui "s’impliquent tous les jours". Il est certain que la performance de Jérémy Stravius, éliminé en séries du 100 mètres nage libre, a été éliminé par rapport à l’affaire Agnel. "Ça macère dans le relais et ça se propage comme la gangrène", dit-il. "C’est inacceptable et c’est presque un petit peu honteux". Et "quand tu vois qu’ils ont envoyé un texto à 1h du matin à Damien Joly pour lui dire qu’il courrait le lendemain matin... On est dans l’amateurisme complet, et c’est ça qu’il faut dénoncer".
Alain Bernard aurait aimé entendre Francis Luyce, le président de la Fédération française de natation à propos de l’affaire Agnel. En effet, le président observe un silence radio inquiétant. "Il n’y a pas de vrais chefs j’ai l’impression. C’est géré d’une façon calamiteuse. J’espère que ça va permettre de faire bouger les choses", dit-il.