Pour se défendre face aux reproches de l’Agence mondiale antidopage (AMA), les autorités brésiliennes ont évoqué la fermeture provisoire du laboratoire d’analyse à Rio en juin dernier.
Les sportifs brésiliens sont suspectés de ne pas avoir subi de contrôles antidopage dans le mois précédant les Jeux olympiques 2016. Cette absence de contrôle a été dénoncée par l’Agence mondiale antidopage (AMA). "Nous avons envoyé un courrier au ministre des Sports et au directeur général de l’Agence antidopage brésilienne pour manifester nos préoccupations et demander des explications pour savoir pourquoi les contrôles ont été arrêtés", a déclaré Rob Koehler, directeur adjoint de l’AMA dans une interview au quotidien britannique The Times.
En réponse à ce communiqué, les Brésiliens ont mis en cause la fermeture du laboratoire de Rio par l’AMA pour expliquer cette incapacité d’effectuer des contrôles antidopage. En effet, le laboratoire de Rio était temporairement suspendu le 24 juin suite à des problèmes de conformité. D’emblée, l’officine aurait produit un résultat positif sur un échantillon négatif lors de tests de routine envoyés par l’AMA. "Cette réponse ne nous satisfait pas. Et l’explication du changement de responsables au ministère et à l’Agence n’est pas acceptable", a martelé Rob Koehler sur le récit d’Europe1. "C’était inacceptable que (les contrôles) s’arrêtent. Le fait qu’il n’y ait eu aucun contrôle est un vrai problème", a-t-il poursuivi.
De son côté, le Pr Luis Horta, ancien directeur de l’Agence antidopage portugaise et ex-conseiller antidopage du Brésil a assuré, avant de démissionner, que le gouvernement brésilien avait essuyé un refus d’une demande de visite de contrôleurs de l’AMA. "Le ministère des Sports et le Comité olympique (brésilien) faisaient pression sur nous en disant que nous empêchions les athlètes de s’entraîner à cause des nombreux contrôles", a-t-il expliqué. Une fois de plus, les autorités brésiliennes ont mis en avant l’impossibilité d’effectuer des contrôles antidopages. Et pour cause : aucun laboratoire agréé par l’AMA n’avait voulu remplacer celui de Rio. "Ce n’était en aucun cas une décision politique d’interrompre les contrôles", a plaidé le ministère brésilien des Sports dans un communiqué transmis au Times. La suspension du laboratoire de Rio a été levée par l’AMA le 20 juillet.
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