Le chef du laboratoire antidopage russe a démissionné après des accusations de "dopage organisé" dans l’athlétisme en Russie.
Dans un rapport explosif publié lundi, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a accusé le chef du laboratoire, Grigory Rodchenkov, d’être au cœur d’un système généralisé de dopage dans l’athlétisme russe, qui inclut notamment la destruction des tests positifs aux produits dopants, "moyennant finances".
Dans la nuit de mardi à mercredi, des têtes ont commencé à tomber en marge de cette affaire, à l’instar de Grigory Rodchenkov. Sa démission a été annoncée peu après la suspension par l’AMA de l’accréditation du laboratoire russe, précise un conseiller du ministre des Sports. Grigory Rodchenkov a présenté sa démission mardi soir au ministre des Sports Vitaly Mutko. "Il a décidé de démissionner pour emmener toute la négativité avec lui", a réagi le ministre. Selon les agences TASS et Interfax, il a été rapidement remplacé par une spécialiste du laboratoire, Maria Dikunets.
Selon l’AMA, 1 417 échantillons ont été détruits en décembre 2014, à la veille de la visite de sa commission d’enquête qui avait signalé son arrivée au directeur du laboratoire, Grigory Rodchenko. le rapport de l’AMA précise en outre comment le laboratoire antidopage de Moscou subissait des "interférences externes" : ordres verbaux du ministère des Sports, présence constante de membres des services secrets russes...
La Russie a rejeté mardi les accusations "infondées" de l’AMA envers ses athlètes. Ces derniers risquent toutefois d’être privés des Jeux olympiques de 2016, puisque l’agence a réclamé la suspension de la Russie de toutes les compétitions.