Alors que l’Agence mondiale antidopage (AMA) accuse la Russie d’être mêlée à des affaires d’athlètes dopés, Moscou a réagi violemment en dénonçant un complot.
Selon l’Agence russe antidopage, les accusations de l’AMA sont "infondées". Vitali Moutko, le ministre russe des Sports avait déjà prévenu que la commission n’avait pas le pouvoir de destituer un tel ou un tel. Les autorités, en s’attaquant aux préconisations du rapport, ont écarté au second plan le contenu de ses accusations plus dévastatrices pour l’image de l’athlétisme et du sport russe.
Un nouveau scandale après les premières révélations fin 2014
Après les premières révélations de la chaîne ARD, fin 2014, cinq champions de la discipline ont été suspendus en Russie en janvier 2015. De 2005 à 2015, vingt recrues de Viktor Tcheguin, le patron de "l’école de Mordovie", l’incubateur des champions de la discipline sont tombées pour dopage. Après la démission du patron de la fédération d’athlétisme, Valentin Balakhnichev, qui a fait, figure de "victime sacrificielle", selon l’expression consacrée, il semblait que tout s’était calmé mais voilà qu’un nouveau scandale fait surface.
Un complot pour saper le sport russe
Pour Moscou, il s’agit d’un "complot" destiné selon le président déchu de la fédération d’athlétisme "à saper le sport russe". La commission d’enquête de l’AMA pointe notamment la responsabilité du FSB, les services de sécurité intérieurs russes (ex-KGB), reprochés d’avoir "imposé une atmosphère d’intimidation" autour du laboratoire antidopage. Toutefois, la commission d’enquête compte sur le bon vouloir du ministre des Sports, Vitali Moutko, qui occupe une place prépondérante dans le dispositif.
La Russie n’a rien à se reprocher
En fin de journée lundi, le ministre russe des sports a fait une déclaration qui a calmé le jeu, du moins un peu. "Si, à partir (du rapport) de la commission de l’AMA, les instances internationales, comme la Fédération internationale d’athlétisme ou bien l’AMA, émettent des recommandations, nous les suivrons évidemment… Je veux bien travailler avec n’importe quelle commission, à condition qu’elle soit impartiale", a confié Vitali Moutko sur le récit du Figaro. Le ministre a appelé à ne pas dramatiser la situation en assurant que la Russie n’avait rien à se reprocher.
En savoir plus sur Le Figaro