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La chaîne publique allemande a révélé dans un documentaire diffusé samedi des cas de dopage reconnus par les athlètes eux-mêmes et les procédés utilisés. Des athlètes russes et kenyans sont principalement mis à l’index.
De nouvelles révélations sur des cas de dopage peuvent secouer le monde de l’athlétisme. A trois semaines du sommet mondial qui se tiendra à Pékin, du 22 au 30 août, l’Agence mondiale antidopage (AMA) ne peut qu’être saisie par les informations rendues publiques par la chaîne publique allemande ARD. Samedi, dans un documentaire consacré à l’athlétisme, celle-ci a lancé des attaques contre la Russie et le Kenya, tout en pointant du doigt des athlètes célèbres.
Ce documentaire affirme que "malgré les assurances des fonctionnaires russes" qui semblent militer pour le sport propre, "les sportifs dopés et les instigateurs sont toujours protégés", communique la chaîne. Dans sa ligne de mire, l’ARD vise la Russe Mariya Savinova, championne olympique de 800m à Londres en 2012 et aussi Anastasia Bazdirevaa, une autre spécialiste du 800m. La première avoue avoir pris des hormones de croissance et la deuxième confie que "tu te sens différent avec les anabolisants". L’enquête menée au Kenya a également fait découvrir les injections de produits dopants dangereux.
Après la diffusion de ce documentaire bouleversant, le président de l’Agence mondiale Antidopage, Craig Reedie a déclaré que l’ "AMA est préoccupée par les nouvelles accusations soulevées par l’ARD, qui une fois de plus vont jeter le doute sur les athlètes intègres dans le monde". Les réactions sont alors immédiates, car "Ces accusations demandent un examen rapide et précis pour déterminer s’il y a eu violation du code mondial antidopage et si tel est le cas déterminer quelles actions doivent être engagées", poursuit-il.
La réponse de la Russie
Vitality Mutko, le ministre russe des Sports, lui rejette toutes les accusations, en déclarant dimanche que "quelqu’un cherche à ruiner l’athlétisme en diffusant de tels films. "C’est un non sens de baser des accusations à partir de ce documentaire", ajoute-t-il. Pour ce haut responsable russe, tout est lié à la tenue de l’élection du nouveau président de la Fédération internationale, en indiquant que la "lutte pour le pouvoir bat son plein".