À une semaine du début des Jeux Des Iles de l’Océan Indien, l’association Réunionnaise de Vexillologie déplore l’absence du drapeau lö mahaveli pour représenter La Réunion.
Lö Mahaveli n’est pas connu de tous les Réunionnais, mais pourtant, de nombreux sportifs arborent ce drapeau lors des compétitions nationales et internationales. Cependant, ce drapeau ne représentera pas La Réunion lors de la compétition.
C’est en 1975 que Guy Pignolet réalise ce drapeau pour représenter la Réunion. En 2002 l’ARV (Association Réunionnaise de Vexillologie) lance un concours pour recueillir des propositions de drapeaux. En 2003, à l’issue de la campagne, c’est Lö Mahaveli qui est choisi parmi 50 projets. Les trois couleurs du drapeau régional - le rouge du volcan, de la force ; le jaune du soleil, de la clarté ; le bleu du ciel, de la douceur – inspirent les valeurs fédératrices attendues.
C’est ce drapeau qui est au milieu d’un conflit entre l’ARV et le comité organisateur des Jeux Des Iles de l’Océan Indien (JIOI). L’association souhaite utiliser le drapeau afin de mobiliser les Réunionnais derrière les sportifs locaux. L’argument avancé par l’association est que certaines régions utilisent leurs propres drapeaux dans des compétitions régionales. Argument contesté par l’organisation, Adolphe Pépin affirme : "La Réunion est une île française, on applique les textes officiels, c’est le drapeau français, donc La Réunion.". Il ajoute : "Certaines communes qui ont adopté le drapeau peuvent l’utiliser lors de leurs événements".
Une décision qui vexe l’Association Réunionnaise de Vexillologie : "Lö Mahaveli avait sa place pour aider à la mobilisation" martèle Bernard Grondin. Ce drapeau est cependant arboré par de nombreux sportifs Réunionnais comme Samuel Andoche (Champion de France de Muay Thai) ou encore Amaury Lavernhe (champion du monde de bodyboard).