Inde-Sprint-Dutee Chand/Crédit SIPA
L’athlète Dutee Chand n’a pas pu participer à une compétition en raison d’un taux de testostérone trop élevé dans son corps.
La jeune sprinteuse Dutee Chand est exclue des compétitions féminines de sprint car elle est jugée trop masculine. Actuellement, elle a engagé un combat contre cette règle qu’elle juge personnellement cruelle à son encontre. En effet, l’athlète âgée de 18 ans ne peut plus courir à cause de ce règlement appliqué suite à l’affaire de la sprinteuse sud-africaine Caster Semenya, championne du monde du 800 m en 2009. Pour rappel, cette dernière avait été privée de compétition après un test de testostérone. Mais au final, elle a pu courir.
Diagnostiquée comme « hyper-androgène », la jeune fille raconte comment elle a été gênée par le résultat d’un test obligatoire conformément aux règles controversées de l’association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF).
Pour contester ce résultat, elle a introduit un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne. Elle avait été interdite de compétition pour les Jeux du Commonwealth cet été à Glasgow. « Je ne savais pas ce que j’avais fais de mal. Je n’ai pris aucun médicament, je n’ai fait aucune faute, pourquoi ai-je été visée ? », avait-elle plaidé à l’AFP.
« On m’a dit que je devrais être opérée ou suivre un traitement hormonal si je voulais sauver ma carrière. J’ai été abasourdie d’entendre cela », avait également déclaré la championne du monde du 800 m en 2009. S’abstenant de tout commentaire, le département de communication de l’IAAF a toutefois tenu à indiquer, « la réglementation de l’IAAF est basée sur une expertise internationale approfondie tant en matière de science médicale que d’éthique ». Cette règle vise à priver de compétition les femmes avec un haut niveau de testostérone, une hormone qui améliore les performances sportives en augmentant la masse musculaire.