Dans l’objectif de relancer le secteur tourisme, les Seychelles ont rouvert leurs frontières. Une semaine après cette date, plus de 3 500 touristes sont arrivés sur l’île.
Malgré la circulation de la pandémie de coronavirus, les autorités aux Seychelles ont décidé de relancer le tourisme avec la réouverture des frontières, jeudi 25 mars. L’archipel peut ainsi recevoir des touristes du monde entier sauf ceux de l’Afrique du Sud, note Les Seychelles News Agency. Ainsi, en une semaine, 3 800 personnes sont arrivées sur l’île.
Au micro de la SNA, Sherin Francis, la directrice générale de la STB a annoncé que ces arrivées ont été plus que satisfaisantes "compte tenu de tous les défis auxquels nous sommes confrontés". Selon ses dires, les signes sont jusqu’ici prometteurs et l’industrie du tourisme est en train de se développer progressivement.
Dans les détails, Aubrey Fock-Tave, statisticien du Bureau national des statistiques (NBS), a noté que 6 820 touristes ont visité les Seychelles, depuis le début de l’année. Les 3 800 arrivées dans la semaine du 25 au 31 mars, représentent ainsi 55% de ces visiteurs.
Entre le 1er janvier et le 28 mars, 5 579 visiteurs ont débarqué sur l’île, selon le chiffre cumulatif pour 2021 du NBS. Par rapport à 2020 pour la même période, une baisse de 94 % est enregistrée, car l’année dernière, ils étaient 92 646 touristes qui ont visité le pays.
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Le journal SNA note que les principaux touristes arrivés aux Seychelles, viennent des Emirats arabes unis. Derrière cette nation, se trouvent l’Israël et d’autres pays européens qui sont traditionnellement les principaux marchés de l’archipel avant l’apparition de la pandémie de coronavirus. Effectivement, l’année dernière, les cinq principaux marchés étaient l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord, les Émirats arabes unis et l’Inde.
Sherin Francis a expliqué que les marchés traditionnels prendront un certain temps à se stabiliser, compte tenu de l’évolution de la pandémie et des diverses restrictions, existant encore sur ces marchés. "Notre stratégie consiste à puiser dans ce que nous appelons le ’marché de prédilection", grâce aux données de marketing intelligent, nous avons vu qu’il y avait des demandes latentes", a-t-elle renchéri.
D’ailleurs, dans un récent entretien, elle a annoncé que le conseil d’administration se concentre actuellement sur la promotion de la destination insulaire en Israël, en Inde, en Russie, aux Emirats arabes unis et dans certains pays d’Europe de l’Est.
Selon ses dires, à court terme, il est important d’identifier une liste de ces "marchés de prédilection", car le fait d’y investir entraînera une relance plus rapide du secteur. Une condition s’impose toutefois : que nous ayons une bonne connectivité aérienne et que les restrictions de voyage facilitent les déplacements sur ces marchés. "Il y a des couloirs de voyage établis, les visiteurs n’ont pas besoin de mise en quarantaine à leur arrivée aux Seychelles ou à leur retour dans ces pays", a expliqué cette responsable.
Jeudi 1er avril, Sybille Cardon, présidente du ’Seychelles Hospitality and Tourism Association’ (SHTA) a signifié que cette situation est satisfaisante, mais elle ne concerne pas tous les établissements. "Il est vrai que pour le moment, ce sont surtout les grands hôtels qui ont des réservations, cependant, nous ne pouvons pas nous plaindre de cela", a-t-elle confié.
En effet, selon ses dires, si un client séjourne dans un grand hôtel, il part en excursion, au restaurant ou achète des souvenirs, cela aide le pays pour aller de l’avant. Cependant, les choses devraient changer, à son avis, dès la réouverture des frontières en Europe, le principal marché pour les petits établissements.
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