C’est un projet du ministère de l’Agriculture en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique. Son but est de réduire la population de l’insecte ravageur en minimisant l’usage de produits chimiques et d’assurer une bonne récolte.
La mouche du melon (Bactrocera cucurbitae), arrivée aux Seychelles en 1999, est un parasite qui affecte la production de cucurbitacées, une plante de la famille des courges (melon, citrouille, courge, concombre). L’importance économique des dégâts causés par ce ravageur agricole s’est accrue dans l’archipel.
En effet, les mouches du melon femelles percent la peau des fruits et légumes lorsqu’elles pondent leurs œufs. Cela provoque des dégâts considérables. L’insecte peut contaminer les cultures par ses excréments, et la pourriture s’ensuit. Avec de mauvaises récoltes, les agriculteurs auront des difficultés à avoir de bons rendements.
Pour y remédier, le ministère de l’Agriculture prévoit de relâcher environ 19,2 millions de mouches mâles stériles du melon à Anse Boileau, sur l’île principale de Mahé, en 2023. C’est une méthode de lutte contre les insectes ravageurs. Ces mouches s’accoupleront avec des femelles sans laisser une descendance. Ce qui entraînera une diminution de la population de ravageurs.
Ainsi, les agriculteurs réduiront l’utilisation de pesticides. Cette technique permet d’augmenter la quantité et la qualité des récoltes, mais aide aussi à protéger l’environnement. Ces mouches seront produites dans un laboratoire mauricien. Pendant trois mois, à compter de mars 2023, 1,6 million de mouches du melon mâles stériles seront relâchées toutes les semaines.