Le ministre seychellois pour la Pêche et l’Economie bleue, Jean-François Ferrari, a indiqué que ce secteur continue de subir les impacts du changement climatique.
Le secteur de la pêche aux Seychelles ne cesse de subir les conséquences du changement climatique.
Le ministre pour la Pêche et l’Economie bleue, Jean-François Ferrari, a fait cette déclaration à l’Assemblée nationale. Il a répondu à une question de Waven William, membre élu de l’Assemblée nationale pour le district de Grand Anse Mahé. Selon lui, la hausse perpétuelle de la température de l’océan et les effets d’El Nino et de La Nina créent un déséquilibre dans l’écosystème.
Le ministre a indiqué que ces phénomènes ont eu d’importants impacts sur la température de la mer et le mouvement des courants marins. "En 1998, nos senneurs ont été obligés à chercher à pêcher ailleurs à cause de ces phénomènes", a-t-il rappelé. Effectivement, ils ont dû se déplacer dans des zones présentant une température plus fraîche, car les changements climatiques ont notamment affecté la pêche au thon, rapporte Les Seychelles News Agency. A noter que la pêche est le deuxième contributeur à l’économie des Seychelles, un archipel de l’ouest de l’océan Indien.
Jean-François Ferrari a tenu à préciser que l’année dernière, une baisse des captures de thon dans la région de l’océan Indien a été constatée.
"Celle-ci a diminué de 10 pour cent, passant de 403 000 tonnes à 373 000 tonnes. Dans les eaux des Seychelles, cette diminution a été encore plus importante, de 113 566 tonnes à 69 000 tonnes, ce qui représente un recul d’environ 40 pour cent", a-t-il détaillé. D’après lui, cette situation a eu un impact sur les ressources marines et elle a également constitué une menace pour les moyens de subsistance des pêcheurs et des personnes qui dépendent de ces ressources.
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