Selon l’indice mondial de perception de la corruption pour 2018, les Seychelles ont obtenu leur meilleur classement en étant à la 28ème place sur 180 pays.
Transparency International a publié son rapport concernant l’indice mondial de perception de la corruption dans le secteur public, selon Seychelles New agency. Pour le mesurer, cet organisme utilise une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (peu corrompu). Ainsi, en ayant 66 points, les Seychelles se sont classées à la 28ème place sur 180 pays dans le monde. Une nette progression par rapport à l’année 2017 où l’archipel a été au 36ème rang.
Dans ce contexte, ce résultat semble bon mais il faut être prudent face à ces indices, prévient le président de Transparency Initiative Seychelles, Chrystold Chetty. Il a ainsi affirmé que cette meilleure position pourrait provenir du recul constaté dans d’autres pays. Donc, « nous ne devons perdre notre concentration sur la tâche qui reste à accomplir et qui consiste à éliminer complètement la corruption », a-t-il indiqué.
Plusieurs mesures ont été prises par les autorités seychelloises dans la lutte contre la corruption. Différentes lois telles la loi sur l’accès à l’information et la loi anti-corruption ont été mises en place. L’Assemblée nationale a également sensibilisé la population sur la corruption. Sur le plan juridique, quatre affaires de corruption sur les 117 enregistrées ont été soumises au Procureur général.
Dernièrement, la Cour suprême des Seychelles a condamné Abison De Giorgio, ancien responsable des plaintes et des communications à la Commission anti-corruption. Ce dernier a été accusé de corruptions différentes et a été condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement et à une amende de 5 000 dollars américain.
D’un autre côté, la police va ouvrir une enquête officielle pour accusations pertinentes contre l’ancienne Agence Small Business Finance Agency ou SBFA. Cette agence a fait des transferts de fonds depuis sa création alors qu’elle a été créée pour développer les petites entreprises.
Pour continuer ces efforts dans la lutte contre la corruption, Chrystold Chetty a annoncé la création d’une commission de la fonction publique indépendante. Aussi, les membres du gouvernement seront administrés par une commission, a-t-il indiqué. « Cela garantira que lorsqu’un nouveau gouvernement entrera au pouvoir, les personnes ne seront ni limogées, ni nommées pour des motifs politiques », a-t-il expliqué.