L’archipel des Seychelles a renvoyé vers leur pays d’origine neuf pirates somaliens qui étaient détenus sur son sol. Ces derniers purgeront le reste de leur peine à Puntland, une région semi-autonome de la Somalie.
Face à la surpopulation de ses prisons, l’archipel des Seychelles a décidé d’expédier vers son pays d’origine un groupe de
neuf pirates somaliens le 30 mars dernier. Ces hommes, accusés d’actes de piraterie maritime, avaient été interpellés au large des côtes somaliennes, puis livrés aux mains de la justice seychelloise en 2010, les Seychelles étant l’un des rares pays au monde à avoir accepté de juger et de détenir sur leur territoire des pirates présumés.
Il ne reste plus qu’un an à purger pour l’un de ces neuf prévenus, tandis que les huit autres devront croupir derrière les barreaux jusqu’en 2025. Après avoir été incarcérés dans les geôles seychelloises durant près de quatre ans, ils ont dû plier bagages pour finir le reste de leur peine au Puntland, région semi-autonome située dans le nord de la Somalie.
L’archipel des Seychelles a procédé à leur évacuation afin de décongestionner ses prisons, bondées de détenus accusés ou condamnés pour des actes de piraterie. A ce jour, ce sont au total 90 prisonniers arrêtés pour actes de piraterie en mer qui ont déjà été expulsés par les autorités seychelloises vers la Somalie, ou plus précisément au Somaliland, région somalienne autoproclamée indépendante.
Comme l’
île Maurice, l’archipel des Seychelles continuera d’accueillir sur son sol ces bandits de haute mer, bien que ses centres de détention soient surpeuplés. A noter que les attaques en mer se font de plus en plus rares ces dernières années en raison de la présence des flottes armées internationales sur les zones à risque, notamment dans le golfe d’Aden mais aussi dans l’Océan Indien. Des gardes armés privés embarqués à bord de nombreux navires marchands ont également dissuadé les pirates à passer à l’attaque.
D’après le commandant de la mission européenne Atalante, seulement huit navires avaient été attaqués par des pirates en 2013 contre 35 en 2012. Et aucune de ces attaques n’a réussi, toutes avaient été avortées, comme le relate RFI.