Les gouvernements des Seychelles et de Maurice ont récemment décidé d’unir leurs efforts pour explorer les réserves pétrolières potentielles sur le plateau des Mascareignes, dans le cadre d’une gestion conjointe.
L’exploration pétrolière débutera par une étude multi-clients. Celle-ci inclura une analyse sismique pour déterminer la présence et l’ampleur des réserves de pétrole. Philippe Michaud, coprésident de la rencontre, a indiqué à la SNA que des négociations étaient en cours avec une société intéressée pour mener cette enquête. Une fois les accords finalisés, l’étude d’impact environnemental (EIE) sera réalisée avant le lancement des travaux sur le terrain.
Bien que le nom de la société en question n’ait pas encore été dévoilé, Spectrum Geo, déjà évoquée en 2018 lors des premières discussions, pourrait jouer un rôle important dans cette exploration. Philippe Michaud a également précisé que l’intérêt pour le projet est en augmentation après avoir été freiné par la pandémie et les fluctuations des prix du pétrole.
Aucune charge directe ne sera imputée aux Seychelles pour l’étude initiale. Les Seychelles et Maurice partageront à parts égales les bénéfices générés une fois l’extraction pétrolière commencée. Le comité technique des deux nations supervisera chaque étape du processus. Cependant, aucune date précise pour le début des opérations n’a été communiquée pour le moment.
La zone de gestion conjointe entre les Seychelles et Maurice, qui s’étend sur plus de 400 000 km², a été officialisée en 2012. Ce traité permet aux deux nations de se répartir les ressources du plateau des Mascareignes. Ce mécanisme unique de juridiction conjointe exclut la surface marine et ses organismes vivants et se concentre uniquement sur les ressources du fond marin. Depuis lors, la commission mixte des deux pays coordonne les activités d’exploration et de conservation dans la région.
Outre l’exploration pétrolière, la réunion a également abordé la pêche au concombre de mer, avec le lancement d’une seconde campagne de récolte exploratoire. Les objectifs de cette phase sont d’élargir les zones de pêche et d’étudier une plus grande variété d’espèces, dans le but d’élaborer un plan de gestion durable pour cette ressource.
Source : Seychellesnewsagency.com