Selon l’indice de perception de la corruption (IPC), les Seychelles se trouvent à la 27e place sur 180 pays dans le monde.
Les résultats de l’enquête sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) ont été publiés, jeudi 28 janvier.
Avec 66 points, les Seychelles se classent 27e sur 180 pays dans le monde, et l’archipel a eu le score le plus élevé en Afrique subsaharienne. Pendant 3 années consécutives, le pays a obtenu ce score, le plus élevé jamais enregistré dans l’exercice annuel, rapporte Seychelles News Agency.
Selon Chrystold Chetty, président de la Transparency Initiative Seychelles (TIS), avec son équipe, ils s’attendaient à gagner ou à perdre un point, car il n’y a eu aucun changement en 2019 et 2020.
"Si des affaires, portées à l’attention de la Commission anticorruption avaient été portées devant les tribunaux et que davantage d’affaires avaient été enregistrées, nous aurions peut-être pu gagner quelques places", a-t-il précisé. Il a toutefois évoqué la mise en place de certaines lois et cadres concernant la corruption. Entre autres, il a cité la révision de la loi sur le blanchiment d’argent ainsi que l’instauration de la loi sur la possession de richesse inexpliquée.
Transparency International a basé le classement des Seychelles à partir de quatre sources : notations par pays de l’unité de renseignement des économistes, les notations des risques par pays pour une vision globale, les variétés de projets de démocratie et le Forum économique mondial.
D’après Chrystold Chetty, le TIS note les limites de la méthodologie de l’IPC. Ainsi, "il n’en demeure pas moins que nous devons mettre en contexte la façon dont les calculs sont faits", a-t-il renchéri. Un travail en liaison avec Transparency International, est en train d’être réalisé dans le but de voir comment les chapitres peuvent être impliqués dans le processus.
Dans un communiqué de presse, publié jeudi, le président a annoncé que la Covid-19 a été au centre de nombreuses délibérations tout au long de 2020 et TIS reconnaît que les éléments de corruption sévissant dans la plupart des autres pays ne tiennent tout simplement pas compte du contexte des Seychelles.
Il a expliqué que l’archipel ne possède pas de grandes sociétés pharmaceutiques qui se disputent les droits de distribution de vaccins ni de guerres de prix internes sur le coût du vaccin.
"Les limitations de la Covid-19 ont sans aucun doute ralenti le travail que les institutions ont mandaté avec le travail de plaidoyer comme nous-mêmes, TIS, et le travail d’enquête que la Commission Anti-Corruption a fait tout au long de l’année", a-t-il indiqué.
Chrystold Chetty a également parlé du changement apporté à la suite de l’élection présidentielle. Il a confié que le TIS a pris note de la position et des sentiments du nouveau régime sur les questions de corruption et espère qu’avec les synergies correctes, "nous pourrons faire que cette maladie disparaisse".
Avec 88 points chacun, la Nouvelle-Zélande et le Danemark se partagent la première position de l’Indice de perception de la corruption. En revanche, la Somalie et le Soudan du Sud occupent les dernières places avec un score de 12 sur 100.
C. Chetty a reconnu que les pays qui ont obtenu les meilleurs résultats ont investi davantage dans les soins de santé. Ils sont mieux, à même, de fournir une couverture de santé universelle et sont moins susceptibles de violer les normes et institutions démocratiques ou l’état de droit, selon le président.
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