Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que le programme de développement économique des Seychelles est en bonne voie. Les autorités seychelloises sont déterminées à conserver cette stabilité économique…durement acquise.
Les Seychelles sont un archipel de 115 îles situé dans l’océan Indien occidental. À l’issue de la seconde revue du FMI, au titre de l’instrument de coordination des politiques (PCI), paru le 7 décembre 2018, il a indiqué que le programme de développement économique des Seychelles est favorable. Ce résultat vient d’un examen dirigé par une délégation du FMI conduite par le chef adjoint Amadou Sy, cette année.
Les Seychelles ont prévu dans les années à venir de mettre en œuvre dans le cadre des objectifs budgétaires fixés dans le PCI de grands projets d’infrastructure et de lutte contre le changement climatique. Une assurance que le conseil d’administration du FMI n’a pas manqué de féliciter.
Les autorités des Seychelles sont fortement attachées au pilier fiscal du programme, selon les explications de Tao Zhang. En effet, il consiste à diminuer à moins de 50% du PIB la dette publique d’ici à la fin de 2021.
"La performance macroéconomique des Seychelles est restée robuste en 2018. La croissance du PIB réel (produit intérieur brut) devrait avoisiner les 3½ pour cent, reflétant la forte production du secteur de la pêche et du secteur de l’information et des communications", a fait savoir le directeur général adjoint, Tao Zhang.
Le ministre des Finances, du Commerce, de l’Investissement et de la Planification économique, Maurice Loustau-Lalanne, a présenté en novembre à l’Assemblée nationale un projet de budget national. Ce dernier est à hauteur de 8,5 milliards de SCR (5,4 millions d’euros) pour l’année 2019, soit 6,6% par rapport au budget de 2018.
Le FMI a félicité la prudence de la Banque centrale en matière de politique monétaire. En effet, cela a permis de contenir les pressions inflationnistes. Toutefois, il a indiqué que la Banque devrait toujours maintenir la politique de taux de change flexible.
De son côté, le gouverneur de la Banque centrale des Seychelles, Caroline Abel, a annoncé que cette inflation dans le pays puise sa source dans l’augmentation des dépenses du pays, bien que les revenus aient augmenté. "C’est pourquoi la pression sur les prix ne diminue pas. Notre taux de change continue de se déprécier parce que nous continuons de demander des devises", a-t-elle ajouté.
Les Seychelles ont également pris des mesures afin de renforcer le cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux, ainsi que le financement du terrorisme. Le FMI n’a pas manqué de commenter ces prises de position. En effet, l’unité d’investigation financière locale a déclaré au mois d’octobre vouloir présenter à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à lutter contre le blanchiment de capitaux dans le pays. Il a d’ailleurs déjà eu l’approbation du Conseil des ministres. Cette loi obligera toutes les transactions d’une valeur supérieure à 20 000 SCR (12 000 euros) à passer par le système bancaire.
Selon le FMI, confirmé par seychellesnewsagency, les perspectives économiques restent favorables aux Seychelles, malgré une hausse des prix internationaux du carburant.
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(Source : seychellesnewsagency.com)