Après le rejet de leur appel réinstallation par le tribunal britannique, les Chagossiens se disent prêts à aller jusqu’à la Commission européenne des droits de l’homme en cas de besoin.
C’est un autre revers dans l’affaire des Chagossiens vivant actuellement aux Seychelles et à Maurice. La Cour d’appel du Royaume-Uni a en effet rejeté l’appel de réinstallation des personnes déplacées des îles Chagos et qui vivent actuellement aux Seychelles et à Maurice. Pierre Prosper, président des Chagossiens basés aux Seychelles, a confié que le groupe œuvrait déjà pour faire contester cette décision et qu’ils possèdent des arguments solides et justes. Ils estiment également que le gouvernement britannique et la cour doivent proposer une résolution.
Le dossier contre le Royaume-Uni a été déposé par Olivier Bancoult, président du Chagos Refugees Group à Maurice, et Solange Houareau, représentante de la communauté chagossienne aux Seychelles. Selon toujours Pierre Prosper, leur équipe juridique est très bonne, forte et compétente, mais ils savaient à l’avance qu’ils rencontreraient des difficultés par rapport à la juridiction britannique. "Dès que nous avons obtenu le résultat, nous avons entamé des procédures pour aller à la Cour suprême et nous irons jusqu’à la Commission européenne des droits de l’homme, tout en haut s’il le faut", a-t-il ajouté sur le récit de Seychelles News Agency.
Près de 2 000 Chagossiens ont été expulsés de force de l’archipel des Chagos en 1960 après que l’île principale, Diego Garcia a été louée par le Royaume-Uni.
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