Cette réserve d’une superficie de 210 000 km² servira à la protection des eaux seychelloises. Cette vaste zone de protection marine s’inscrit dans le cadre du concept d’"économie bleue".
Les Seychelles, très dépendantes de la pêche et du tourisme, viennent de créer une vaste zone de protection marine au sein de l’archipel. Cette nouvelle a été annoncée jeudi par le gouvernement seychellois. Cette réserve qui s’étend sur une superficie de 210 000 km² s’inscrit dans le cadre du concept d’"économie bleue", dans lequel les Seychelles veulent baser leur avenir. D’après le ministre seychellois de l’Environnement, Didier Dogley, la création de cette réserve se présente comme "un changement de paradigme dans la manière dont nous gérons et utilisons nos ressources côtières et maritimes".
La création de cette vaste zone de protection marine est le résultat d’un accord conclu en 2016 avec l’intervention de l’ONG américaine Nature Conservancy. Le traité porte sur le rachat de 21 millions de dollars (17 millions d’euros) de dette publique. La fondation Leonardo DiCaprio a également mobilisé des fonds pour le financement de ce rachat. En contrepartie, ce dernier permet aux Seychelles de protéger ses 115 îles contre les effets du changement climatique, dont le réchauffement, la montée et l’acidification des eaux. "Cet effort aidera les Seychellois à protéger leur océan pour les générations futures, et servira de modèle pour les prochains projets de protection marine dans le monde", a déclaré le président de la Fondation Leonardo DiCaprio, sur le récit du journal TV5 Monde.
D’ici 2020, un "plan spatial marin" permettra de protéger près d’un tiers des eaux seychelloises. Un dispositif est destiné à empêcher la pêche non réglementée ou illégale, ainsi que l’exploration pétrolière ou gazière, et l’exploitation et le dragage miniers en eaux profondes. Tout type de pêche sera interdit sur près d’un tiers de la nouvelle réserve. Pour le reste, seuls les petits pêcheurs locaux peuvent y accéder et pas les gros chalutiers. "Ce que vous voyez aujourd’hui aux Seychelles, c’est ce que prévoyons d’introduire dans les Caraïbes et d’autres régions océaniques confrontées à la menace du changement climatique", a expliqué le président de Nature Conservancy, Mark Tercek.
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