Une nouvelle étude a révélé que le nombre de jeunes âgés de 10 à 19 ans souffrant d’hypertension artérielle a doublé aux Seychelles. Le bilan fait état de 14,3% d’adolescents recensés.
Pour parvenir à ce résultat, le Dr. Pascal Bovet et le Dr Jude Gedeon du ministère de la Santé des Seychelles ayant participé à l’étude ont comparé la pression artérielle et le poids d’adolescents âgés de 10 à 19 ans de quatre pays. Il s’agissait des Seychelles, des États-Unis, de la Chine et de la Corée du Sud sur la base de 15 années de données nationales. "En effet, la prévalence d’enfants ayant une pression artérielle élevée aux Seychelles a presque doublé entre 1998 et 2012, en cohérence avec le quasi-doublement de la prévalence de surpoids et d’obésité pendant cette période", a confié le Dr Bovet sur le récit de Seychelles News Agency.
Les données obtenues montrent que le taux de prévalence des adolescents en surpoids ou obèses aux Seychelles s’élève à plus de 27%. Une situation liée de près au nombre d’adolescents souffrant d’hypertension, selon le Dr Bovet. En janvier 2015, les chiffres sortis par l’Organisation mondiale de la Santé ont révélé que les Seychelles étaient le pays le plus gros en Afrique subsaharienne. Cette situation a favorisé les risques de maladies secondaires liés à l’obésité tels que l’hypertension. Dans les détails, les États-Unis ont recensé 17% de cas d’hypertension au sein de ce groupe d’âge. En revanche, la Coré du Sud n’a relevé que 3,7% en 2011-2012, une baisse que les chercheurs n’ont pas pu expliquer.
Outre l’obésité, principale cause de l’hypertension artérielle, le manque d’activité physique et l’augmentation de la consommation de sel représentent également d’importants facteurs de risque de l’hypertension. "Il est fort probable que la consommation de sel a augmenté aux Seychelles, peut-être en raison d’une plus grande disponibilité d’aliments transformés gras ou salés aux Seychelles au cours de ces dix dernières années, tels que le "junk food", les pizzas, les "snacks" salés, etc.," a expliqué le Dr Bovet. Ce dernier a indiqué que ces dernières années, les autorités seychelloises ont pris des dispositifs pour résoudre ces problèmes. Elles ont notamment mis en œuvre une politique visant à limiter l’accès aux sodas et aux aliments malsains dans les écoles en plus des divers programmes d’exercice et des programmes éducatifs destinés à promouvoir un mode de vie saine. La stratégie adoptée en conseil des ministres il y a quelques jours "définit des objectifs et des indicateurs nationaux, et fournit une liste d’interventions efficaces et rentables pour réduire les maladies non transmissibles" notamment l’hypertension et le surpoids, a-t-il détaillé.
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