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Les tests préliminaires faits sur certains poissons dans les eaux seychelloises ont révélé la présence d’une toxine. Cette substance mortelle affecte actuellement certaines régions de l’Océan Indien.
Un plancton toxique
Un grand nombre de poissons morts a été découvert récemment dans diverses parties de Praslin, la deuxième île la plus peuplée des Seychelles, la réserve naturelle de Cousin, et Mahé, l’île principale. Un échantillon de poissons morts a été envoyé au laboratoire Hydro-Réunion, de l’île de la Réunion pour des tests. Il semblerait donc que l’archipel des Seychelles soit la proie d’une toxine qui causerait la prolifération d’algues planctoniques dans ses eaux. La substance, connue sous le nom de "polykrikide Cochlodinium", s’avère dangereuse aussi bien dans la nature que pour les espèces de poissons.
Les résultats des spécialistes convergent
L’information a été confirmée par l’Autorité des pêches des Seychelles, SFA, qui avait préalablement identifié le même plancton au cours de tests réalisés localement. "Nous avons eu un certain retard dans la communication des résultats des tests parce que les premiers échantillons que nous avons envoyés ont été préparés de différentes façons, y compris en les congelant ou en les mettant dans des solutions pour la conservation. Malheureusement, le laboratoire n’a pas pu identifier les espèces, car les échantillons ne sont pas assez bons pour déterminer le niveau de toxicité", a déclaré le directeur général de la SFA Vincent Lucas.
La toxicité par rapport à l’homme reste à déterminer
Pour l’heure, les spécialistes poussent encore les analyses sur ce plancton toxique afin de déterminer s’il est dangereux pour l’homme. "Il n’y a aucune preuve que les espèces peuvent avoir des effets nocifs sur l’homme. Par conséquent, des tests plus complets et concluants devront être faits pour déterminer si et dans quelle mesure les espèces peuvent se révéler toxiques pour les humains quand ils consomment du poisson", a expliqué Vincent Lucas.
Les résultats des tests qui détermineront le degré de toxicité pour les humains sont attendus en début de semaine prochaine. Des tests plus complets vont également être réalisés en France.