L’office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) va octroyer 216 000€ aux Seychelles pour couvrir les frais de justice liés au procès des pirates somaliens retenus sur l’archipel.
Un accord de coopération, dit " partage des charges ", a été signé lundi entre l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’ONUDC, et le gouvernement seychellois, portant sur un financement d’un montant de 300 000 dollars, soit plus de 216 000€.
Cette enveloppe servira à payer les avocats et les interprètes engagés dans les procès contre les pirates somaliens déférés sur l’archipel et à assurer les frais de rapatriement des détenus qui souhaitent purger leur peine en Somalie.
L’Etat seychellois est l’un des rares pays à avoir accepté d’accueillir sur son territoire le procès des présumés pirates interceptés dans l’Océan Indien.
A l’heure actuelle, la prison de Posée Montagne héberge 37 ressortissants somaliens dont 14 sont déjà passés en jugement pour acte de piraterie, tandis que 23 autres sont en attente de procès, fait savoir le Seychelles News Agency.
" La communauté internationale par le biais de l’ONUDC soutient et renouvelle en permanence son soutien aux Seychelles dans ses efforts pour lutter contre la piraterie... Cela est important parce que nous avons un certain nombre de suspects pirates somaliens dans la prison des Seychelles et on ne sait jamais si plus de pirates somaliens peuvent être amenés à être jugés dans le cadre de la piraterie dans l’océan Indien ", a déclaré le ministre seychellois de l’Intérieur et des Transports, Joel Morgan, lors de la signature de ce nouvel accord.
En quatre ans de coopération, le soutien de l’ONUDC pour la lutte anti-piraterie aux Seychelles se porte déjà à 4 millions de dollars, soit l’équivalent de près de 2 ,9 millions d’€.
Jose Vila del Castillo, le représentant l’ONUDC pour l’est de l’Afrique estime que " sur certaines questions, les Seychelles pourraient être un modèle pour d’autres pays ". Il a cité comme exemple, " la mise en place du Centre de Fusion régional et application de la loi pour la sécurité en mer (REFLECS3) ".