Dans la soirée du lundi 16 au mardi 17 octobre, les violences à Sada ont secoué le département de Mayotte. Une commune pourtant réputée être calme, mais qui a connu des échauffourées entre des groupes de jeunes, puis avec les forces de l’ordre.
Les violences à Sada trouvent son origine dans une altercation entre un jeune de Sada et un autre de Dembéni. Chacun d’eux a par la suite appelé des renforts, ce qui a envenimé la situation. Le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, parle d’au moins une soixantaine de jeunes ayant « causé des troubles à l’ordre public [entre] 20 h et 3 h du matin, avec un pic de tension vers 22 h 30 ». Environ 50 gendarmes ont été mobilisés pour raisonner ces jeunes gens, qui ont érigé « des barrages de fortune à plusieurs endroits de la commune ».
Au terme des violences à Sada, le bilan laisse sans voix : environ 30 véhicules incendiés ou saccagés, de lourds dégâts matériels, mais aussi 3 blessés dans le rang des forces de l’ordre. Une enquête a été ouverte dans le but d’identifier et d’interpeller les fauteurs de troubles. De leur côté, les élus du département ont exprimé leur indignation. Parmi eux figurent Ben Issa Ousséni, président du Conseil départemental, ainsi que Houssamoudine Abdallah, maire de Sada.