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La situation est particulièrement tendue à Mayotte. La députée Estelle Youssouffa a dénoncé l’inaction de l’exécutif. Elle estime que "c’est de la non-assistance à population française en danger".
Un homme dans la vingtaine a perdu la vie à M’tsapéré (Mayotte) le samedi 12 novembre. Il a été sauvagement tué dans le quartier de Bonovo. Ce drame a provoqué un déchaînement de violences sur l’île. Après un week-end marqué par des attaques à la machette, des barrages et des incendies, les tensions entre jeunes de quartiers rivaux persistent.
Lors d’un entretien accordé lundi à Franceinfo, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa a évoqué "l’horreur", "la barbarie" et "la terreur" qui persistent sur le territoire. "On est au bord de la guerre civile", selon ses dires. "Des maisons ont été incendiées, des personnes ont été agressées et certaines amputées à la machette", relate l’élue.
Mme Youssouffa estime pourtant que le gouvernement est passif face à la situation. Les Mahorais ont, selon la députée, "l’impression d’être abandonnés par les autorités parce que ça fait des années que Mayotte appelle à l’aide… On est en train de tuer Mayotte dans l’indifférence générale".
D’après l’élue, l’"immigration clandestine est totalement liée à la violence" à Mayotte. "On a des milliers d’enfants, des mineurs étrangers isolés inexpulsables, d’adultes et qui sont en train de former des bandes qui sèment la terreur". Estelle Youssouffa a dénoncé "l’impunité totale pour les barbares en culotte courte qui sèment la terreur à Mayotte". Face à cette situation, elle demande "un choc de souveraineté" et de "sécurité".
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