Depuis le début de l’année, le département de Mayotte est marqué par un mouvement dénonçant l’immigration clandestine et le taux élevé de délinquance. La population estime que l’état d’urgence sécuritaire est la solution idéale pour faire face à cette dernière.
Mayotte fait face à une réalité alarmante : la délinquance s’incruste dans le quotidien des habitants. Après l’annonce du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, concernant l’intention du plus haut niveau de l’État de réformer le droit du sol sue le territoire, accompagnée de la mesure phare des "Forces vives d’avant scission", la suppression du titre de séjour à validité territoriale, une partie de la population estime que la sécurité e a été négligée.
D’après le Journal de Mayotte, l’une des revendications du mouvement de contestation contre l’immigration clandestine aurait dû se concentrer davantage sur le fléau de l’insécurité qui empoisonne la vie quotidienne des Mahorais. Soutenue par plusieurs figures d’influence, une part significative de la population considère que la déclaration de l’état d’urgence sécuritaire pourrait endiguer le problème de délinquance. La menace n’a jamais été aussi pressante sur le territoire et les habitants réclament une protection similaire à celle offerte aux résidents de la métropole.
Institué par décret en conseil des ministres, l’état d’urgence sécuritaire peut être déclenché sur tout ou une partie du territoire en cas de menace imminente découlant de troubles graves à l’ordre public, ou en cas de catastrophe publique d’une ampleur exceptionnelle, comme une catastrophe naturelle. Initialement fixée à une durée de 12 jours, cette mesure peut être prolongée par une loi votée par le Parlement. Ce dispositif d’exception confère des pouvoirs renforcés aux autorités civiles et entraîne des restrictions sur certaines libertés individuelles ou collectives.
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