Face aux troubles persistants à Mayotte, marqués par les manifestations protestant contre l’insécurité et l’immigration, Gérald Darmanin envisage de renforcer les conditions du droit du sol. Dans cette perspective, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer évoque la nécessité d’une modification constitutionnelle.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, devait se rendre à Mayotte ce week-end, mais a dû reporté son voyage en raison de la crise des agriculteurs en Métropole. Depuis plusieurs jours, des citoyens ont érigé des barrages sur l’île en signe de protestation contre l’insécurité et l’arrivée de migrants venus d’Afrique.
Interrogé sur la situation dans ce territoire de l’océan Indien, Gérald Darmanin a affirmé, lors d’un événement consacré aux Outre-mer, vouloir durcir le droit du sol à Mayotte. "Il faut dire que le droit du sol et du sang n’est pas le même à Mayotte que sur le reste du territoire national", a-t-il dit. D’après le ministre, il faudra "sans doute" modifier la Constitution "pour pouvoir donner à Mayotte un sujet, de façon sécurisée, d’extraterritorialité".
M. Darmanin a souligné que la modification de la Constitution, envisagée par E. Macron, se distingue du projet de loi sur Mayotte dévoilé mardi par le Premier ministre, car il est aussi nécessaire de promouvoir le développement du 101e département français. Le ministre n’a cependant pas précisé de calendrier, laissant entendre que le Président pourrait faire des annonces prochainement. Il a souligné que "nous sommes dans une année de changements constitutionnels".