Illustration - ARNAUD ANDRIEU/SIPA
La montée des eaux devient une préoccupation mondiale, le ministre délégué à la Francophonie et aux partenariats internationaux entend utiliser les projets locaux comme levier pour agir concernant ce sujet crucial.
Face aux menaces pesant sur les territoires insulaires, un nouvel événement international sera bientôt organisé pour évoquer les défis climatiques. Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué à la Francophonie et aux partenariats internationaux, a communiqué la préparation d’un premier Forum mondial des îles.
Ce grand rendez-vous est prévu à Nice en juin 2025. Il se tiendra en marge de la 3ᵉ Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3). L’objectif est axé sur la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les États et territoires insulaires face aux défis environnementaux et économiques.
Le 3 mars 2024, le sénateur mahorais a pris part au 5ᵉ Forum des Nations unies sur les océans à Genève. Cette rencontre visait à préparer l’UNOC3, qui se déroulera dans la région niçoise du 9 au 13 juin 2025. Le ministre a réaffirmé l’importance de ratifier l’accord sur la biodiversité en haute mer (BBNJ), un enjeu central pour la protection des espaces marins situés au-delà des 200 milles nautiques (370 km) des côtes.
Dans ce contexte, la France entend jouer un rôle clé dans la défense de l’économie bleue et du développement durable des territoires côtiers. Des recommandations politiques seront formulées en vue de la 16ᵉ Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED16) en octobre 2025.
Les territoires insulaires sont particulièrement exposés aux conséquences du changement climatique. Les récents épisodes cycloniques à Mayotte et La Réunion en témoignent. Dans les Caraïbes, où 70 % de la population vit sur le littoral, la montée des eaux menace directement les infrastructures et les activités économiques. Selon les estimations, le coût de l’inaction pourrait atteindre 22 milliards de dollars par an en 2050 et 46 milliards de dollars en 2100, soit 10 % à 22 % du PIB de la région.
Pour répondre à ces enjeux, le Forum mondial des îles mettra en avant les solutions développées par les territoires ultramarins. La valorisation de leurs engagements climatiques viendra renforcer les discussions internationales.
Le Forum mondial des îles vise à offrir une tribune aux États et territoires insulaires pour défendre leurs intérêts et promouvoir des actions concrètes. Il s’agira de débattre des politiques climatiques, des stratégies de préservation des littoraux, ainsi que des financements internationaux nécessaires à leur adaptation.
Face aux défis environnementaux et économiques, l’initiative portée par Thani Mohamed Soilihi souhaite fédérer les acteurs du monde insulaire autour d’une stratégie commune.
Source : Le Journal de Mayotte