Les coupures d’eau de 48 heures, l’insuffisance des réserves de stockage, la dégradation de la qualité de l’eau au robinet, malgré les facturations, suscitent des réactions de plus en plus vives à Mayotte.
Les Mahorais ont haussé le ton après le début des coupures d’eau de 48 heures. Face à la colère grandissante dans le 101e département, la Commission européenne a exprimé sa préoccupation face à la crise de l’eau à Mayotte. Elle a donc montré son soutien à l’idée d’une aide d’urgence proposée par le Président de la Commission REGI, Younous Omarjee. Celle-ci consisterait à utiliser des transferts depuis le Fonds européen de développement régional (FEDER) vers le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) afin d’acheter et distribuer gratuitement de l’eau à la population mahoraise, rapporte Le Journal de Mayotte.
Face à cette crise de l’eau, l’intersyndicale CFDT, CGT Ma, FSU, CFE CGC, CFTC, SNU TER, demande une audience au préfet Thierry Suquet. Le but de cette rencontre est de pouvoir discuter de la disponibilité quotidienne de l’eau, de sa potabilité, des prix facturés aux abonnés, et afin d’obtenir un calendrier pour la réalisation des infrastructures annoncées. Ils réclament également la distribution quotidienne de 2 bouteilles d’eau à toutes les familles de l’île, la suspension du contrat d’affermage de la SMAE, la révision du protocole d’analyse de l’eau par l’ARS Mayotte, et exhortent les élus locaux, les parlementaires, et le gouvernement à agir.
Un appel à manifester samedi a été lancé du côté de la population. Cette mobilisation sera placée sous le slogan "Mayotte a soif" avec un rassemblement prévu devant la SMAE à Kawéni, suivi d’une marche vers la préfecture puis la place de l’ancien Marché à Mamoudzou. Des pancartes et des instruments pour "faire du bruit" sont prévus, et une pétition et une plainte collective sont en cours d’élaboration.
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