Des scènes de violences ont eu lieu depuis lundi au lycée de Tsararano à Mayotte. Un enseignant témoin des faits a accepté de témoigner.
Depuis lundi, le lycée de Tsararano à Mayotte est le théâtre de violences. Élèves et enseignants étaient traumatisés par les faits. Un mouvement de panique a éclaté après la tentative d’intrusion d’individus non identifiés et non scolarisés au sein de l’établissement. Les gendarmes les ont aussitôt repoussés avec du gaz lacrymogène. "On était cantonnés sur le parking et on a dû se couvrir le visage", a relaté l’enseignant. Une personne équipée d’une manchette est toutefois parvenue à rentrer par un autre côté et a menacé un surveillant. Ils ont réussi à rentrer chez eux lors d’un moment de calme. Cependant, ils ont entendu des gens raconter que des voitures et des maisons ont été brûlées.
Face au traumatisme des élèves et des enseignants, une commission a recueilli les témoignages des victimes ce mercredi au lycée. De nombreux enseignants sont même restés chez eux mardi et mercredi. "Entre nous, moi je ne dors plus, même si je n’ai pas vu la machette, mais il y avait les gaz partout, je revois les images quand je ferme les yeux.", a confié l’enseignant sur le récit du Journal de Mayotte. Une réunion a été organisée ce mercredi avec le personnel afin de trouver une solution à ce regain de violence. Le personnel a insisté sur trois grands points : la sécurisation, la communication et le personnel encadrant.
Parmi les solutions envisagées figure la sécurisation du lycée en installant au moins deux grillages. Les enseignants demandent aussi que les surveillants travaillent à temps plein, car beaucoup sont à mi-temps. "Enfin, on demande que la communication soit meilleure, car mardi, on s’est rendus au lycée sans savoir ce qu’on allait faire faute de communication sur la situation, on aimerait une communication immédiate.", a réclamé l’enseignant traumatisé. Selon ce dernier, les élèves pourraient accueillis dès vendredi. Toutefois, il s’agira de temps d’échange et d’écoute, mais aucun cours ne sera assuré.
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