Les maltraitances envers les chiens à Mayotte et à La Réunion se manifestent par des violences incluant des pratiques d’une cruauté extrême, telles que des étranglements, brûlures, mutilations, et même des décapitations.
Béatrice Roullaud, députée RN de Seine-et-Marne, a récemment adressé une question écrite à Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, concernant la maltraitance de chiens à Mayotte et à La Réunion. Cette interpellation fait suite aux nombreux actes de violence rapportés contre les chiens errants ou volés dans ces territoires. Ils sont commis principalement par des jeunes, souvent mineurs. "Après les avoir ‘stockés’ dans des squats ou des campements dissimulés dans la forêt, les jeunes les enchaînent ou les mettent en cage pour se livrer ensuite aux pires sévices : étranglements, brûlures, éventrations, mutilations, énucléations, décapitations, etc.", pointe-t-elle sur le récit du Journal de Mayotte.
Selon l’élue, ce phénomène n’est pas limité à Mayotte, mais touche aussi La Réunion. L’Association pour l’éducation à la bienveillance animale (APEBA) a reçu plus de 1 000 signalements de maltraitance de chiens en deux ans. L’association réunionnaise a également réussi à sauver 150 animaux de squats et stockage sauvage. Béatrice Roullaud met en avant le manque de soutien dont souffrent les organisations locales de protection animale et déplore l’absence de poursuites pénales contre les auteurs de ces actes. Elle appelle donc au rétablissement de l’état de droit et demande des actions fermes tant en termes de répression et d’éducation. Une réponse de la ministre est désormais attendue pour connaître les actions concrètes à appliquer.
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