La décision de l’élu de Mayotte, Saïd Omar Oili, de quitter le groupe RDPI au Sénat a été motivée par l’absence de réponses de ses nombreuses questions sur l’immigration clandestine ou sur la gestion de la crise Chido.
Le sénateur mahorais Saïd Omar Oili a pris une décision marquante : quitter le groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants), affilié à la majorité présidentielle au sénat. Cette rupture est motivée par un désaccord profond sur la gestion de la crise liée au cyclone Chido et par un manque de réponses à ses nombreuses interrogations sur des sujets majeurs. L’élu avait formulé une demande claire : la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion par l’État des conséquences du cyclone Chido. Il souhaitait examiner trois axes principaux à savoir l’efficacité des dispositifs de prévention et d’alerte, la coordination des secours et des moyens déployés, et la prise en charge des sinistrés, blessés et personnes décédées. Cependant, cette initiative a été rejetée.
Selon ses propos rapportés par Le Monde, Saïd Omar Oili aurait obtenu comme réponse que "cela ne devait pas mettre en cause le gouvernement". François Patriat, président du groupe RDPI, a confirmé que cette enquête risquait de devenir un "tribunal contre le gouvernement". Ce rejet, couplé à l’absence de réponses à ses questions sur l’immigration clandestine et les titres de séjour, a poussé le sénateur à prendre ses distances. Malgré une tentative de conciliation, y compris une proposition d’Emmanuel Macron de présider un comité de gestion de crise, le sénateur a choisi de rompre avec la majorité.
Pour l’heure, le sénateur n’a pas précisé s’il rejoindra un autre groupe politique. Mais son choix de claquer la porte illustre une volonté affirmée de se libérer des contraintes liées à l’appartenance à un parti proche de la majorité présidentielle. Il semble désormais prêt à rallier l’opposition, afin de défendre plus librement ses convictions, notamment sur les problématiques touchant Mayotte.
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