Le réseau routier de Mayotte est trop exigu, ce qui a incité le Conseil général à proposer la création d’un réseau de transport public pour soulager l’engorgement qui paralyse le centre de l’île.
Lors du passage du ministre délégué aux Affaires européennes
Thierry Repentin, les 13 et 14 février, le Conseil général de Mayotte a mis en avant les problématiques de la circulation sur l’île, caractérisées par un réseau routier exigu, voire même saturé, au regard d’une forte concentration des usagers, principalement dans le centre de Mamoudzou.
« Mayotte ne compte que 225 kilomètres de routes et surtout une géographie qui ne permet de desservir Mamoudzou que par deux entrées, au nord et au sud », alors que 56% des emplois se concentrent dans le chef-lieu de l’île, constate Le Journal de Mayotte.
Puisque la construction de nouvelles infrastructures routières ne figure pas parmi les priorités européennes, alors le président du Conseil général Daniel Zaidani et son équipe ont eu l’idée de mettre sur pied un projet portant sur la création d’un réseau de transport public. Ce projet est censé aider Mayotte à remédier à l’encombrement de ses routes, et surtout à « consommer les budgets européens » qui lui sont attribués, explique le quotidien mahorais.
Selon Le Journal de Mayotte, il faudra environ « 195 millions d’euros pour créer un réseau de transport de bus interurbain qui couvrirait l’ensemble du département, auquel il faudrait rajouter 7 millions de fonctionnement annuel ».
Ce chantier de grande envergure devrait permettre de décongestionner les routes mahoraises où circulent actuellement quelque 32 000 véhicules par jour entre Koungou et le rond-point de la barge et même 42 000 entre la barge et Passamainty. S’y ajoutent les importations de voitures, qui se chiffrent à 1 700 chaque année.
Sans oublier une importante croissance démographique à laquelle est confrontée l’île au lagon, qui compte près de 5 000 habitants de plus chaque année. A ce rythme, « il est évident que l’asphyxie routière » pose problème sur le 101e département, conclut Le Journal de Mayotte.