L’épidémie de choléra a déjà fait cinq morts aux Comores. Face au risque de propagation de cette maladie, l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte se prépare.
La semaine dernière, cinq personnes, dont trois enfants, ont trouvé la mort en raison de l’épidémie de choléra aux Comores en l’espace de quelques jours.
Cette situation sanitaire inquiète les professionnels de santé à Mayotte en raison notamment des échanges entre les deux pays. Ainsi, l’archipel se prépare au risque de propagation de cette épidémie.
Olivier Brahic, le directeur de l’ARS Mayotte a présenté le plan de prévention contre cette maladie aux côtés d’un infectiologue et du préfet Thierry Suquet, mardi 20 février.
Ce plan, préparé depuis des mois, consiste à renforcer la veille sanitaire. "Le choléra est recherché à chaque prélèvement de selles qui est analysé au centre hospitalier de Mayotte et cela depuis six mois", a expliqué le directeur de l’agence sanitaire. Jusqu’ici, aucun cas de choléra n’a été détecté à Mayotte, rapporte Outre-mer la 1ere.
En plus de cet examen systématique, un contrôle sanitaire est activé au niveau des frontières dans le but de détecter les potentiels cas importés. Ainsi, un système de traçabilité des passagers a été mis en place, aussi bien pour ceux qui arrivent par bateau que par avion. Les voyageurs seront par la suite contactés concernant l’évolution de leur état de santé.
En cas de détection d’un cas suspect, un circuit "de prise en charge" est évoqué dans ce plan de prévention. A noter que ce dispositif est en cours de finalisation au CMH.
Par ailleurs, plusieurs agents médicaux, environnementaux et une équipe de désinfection seront mobilisés sur le terrain pour enquêter et identifier les potentiels cas contacts.
Face aux problèmes de l’immigration clandestine, l’ARS travaille aussi avec un réseau "d’une dizaine" d’associations chargées de circuler dans les quartiers.
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