Ce texte a pour objectif de répondre sans délai aux besoins urgents de l’archipel, gravement affecté par le cyclone Chido survenu en décembre dernier. Au programme, des mesures pour accélérer la reconstruction, mais aussi des débats sur des enjeux plus larges, comme l’immigration, qui seront abordés ultérieurement.
Ce lundi, l’Assemblée nationale se penche sur un projet de loi d’urgence dédié à Mayotte. Le texte, qui compte 22 articles, se concentre sur des dérogations aux règles d’urbanisme et sur quelques mesures sociales. Son adoption, largement anticipée, répond à l’urgence de relancer la vie dans un territoire gravement affecté. En commission des Affaires économiques, il a été validé malgré des critiques.
Les députées mahoraises Estelle Youssouffa (Liot) et Anchya Bamana (RN) ont fait part de leur désaccord. Elles dénoncent un manque de concertation avec les élus locaux et l’absence de réponses aux problématiques migratoires. Ces questions seront toutefois abordées dans une future loi, annoncée dans les deux mois à venir.
Bien que le texte actuel n’aborde pas directement l’immigration, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a évoqué des mesures fermes lors de son audition en commission. Une proposition de loi sur le droit du sol à Mayotte sera également examinée début février.
Des amendements sur la migration, déposés par la droite et l’extrême droite, ont été jugés irrecevables. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a défendu cette décision. Elle estime qu’ajouter ces sujets au texte d’urgence risquerait de retarder son adoption.
La députée écologiste Dominique Voynet a choisi de s’abstenir lors du vote en commission. Elle estime que cette loi, qu’elle trouve "choquante" ne répondait pas aux enjeux de la "reconstruction." Toutefois, elle n’a pas voulu bloquer son adoption, compte tenu de la "situation catastrophique" de l’archipel. Les députés de La France insoumise ont également opté pour l’abstention.
Source : Leparisien.fr