Protection des tortues : un fonds européen pour sensibiliser les habitants à Mayotte

Des actions ont été faites

Pour lutter contre les braconnages des tortues, l’association des Naturalistes de Mayotte est très présente sur les plages du sud. Chaque week-end, elle organise des bivouacs-tortue à Saziley et deux actions de suivi sont également réalisées, chaque semaine. Toutefois, la présence des bénévoles n’a pas empêché les braconniers de tuer des tortues. Ainsi, il est nécessaire d’agir en profondeur et d’associer la population à la surveillance.

Diverses actions

Diverses actions auprès des habitants du sud seront organisées pendant 9 mois. Dans cette zone, les plages sont très fréquentées par les tortues et "on a aussi de bonnes relations avec la communauté de communes", a annoncé Victoria Soubeiran, en charge du projet à l’association. D’après ses dires, l’idée c’est de se concentrer sur plusieurs publics avec des activités ciblées.

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Une enveloppe de 46 000 euros

Ce projet a prévu 12 conférences publiques. Le but est d’amener "à la discussion et comprendre le rapport de chaque habitant à la nature afin d’ouvrir un débat", rapporte Le Journal de Mayotte.
Il y aura aussi des "volets naturalistes" qui seront plutôt destinés aux élus locaux afin d’engager la discussion "dans un cadre convivial". Les Naturalistes comptent également faire des bivouacs de formation pour initier les élus à la préservation des tortues.
Par ailleurs, trois autres bivouacs seront réservés à des collégiens. Ces derniers seront sélectionnés a priori à l’issue d’un concours d’affiches sur le thème de la protection des tortues.
Selon les informations de l’association, ce projet vient de commencer et il devrait durer jusqu’en mars 2021. Pour le réaliser, il a bénéficié de près de 46 000 euros de financements de l’Union Européenne.

Photo-identification participative

Toujours dans le cadre de la protection des tortues, l’association lance son projet de photo-identification participative. Selon Michel Charpentier, président des Naturalistes de Mayotte, "les tortues sont identifiables aux écailles de leur visage". Il a expliqué la nécessité de former le public aux bons gestes à adopter pour la prise de photos bien anglées et respectueuses de l’animal. Par la suite, il pourra identifier, compter et suivre chaque individu. Une démarche permettant de mieux comprendre la population de tortues qui fréquente les plages.
Pour les prochains mois, l’enjeu sera vraiment d’associer au maximum les habitants à ces projets, car il en va tout simplement de l’avenir du patrimoine naturel de Mayotte. "La protection ne sera vraiment efficace que quand la population des villages se l’appropriera", a estimé Michel Charpentier. 

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