La couleur orange du président sortant Andry Rajoelina a été observée dans plusieurs lieux très fréquentés par la diaspora malgache samedi 4 novembre à Mayotte.
Le Journal de Mayotte rapporte la situation post-électorale à Madagascar. Les manifestations du collectif des onze candidats ont été violemment réprimées par des milliers de forces de l’ordre à Antananarivo samedi 4 novembre. Pour rappel, le collectif et ses partisans ont dénoncé la manipulation du processus électoral de la part d’Andry Rajoelina. Ils réclament également le refus de la candidature du président sortant, à cause de sa nationalité française. Ses partisans, rassemblés samedi au bar restaurant Le Taxi-brousse à Tsoundzou 2 (Mayotte) ont dénoncé cette affirmation.
Eric Raharison, l’un des responsables du mouvement TEM (Tous Ensemble pour Madagascar) est venu spécialement de La Réunion pour inciter la diaspora malgache de Mayotte au vote par procuration en faveur d’Andry Rajoelina. Il a expliqué qu’"il est parfaitement possible d’avoir la double nationalité" à Madagascar. Selon la constitution, on n’est démis de sa nationalité malgache que si on en fait la demande, "ce n’est pas automatique".
Pourtant, la possession de nationalité française du président sortant constitue une atteinte à la souveraineté nationale, selon le collectif des 11 candidats.
Des représentants de quatre autres associations pro-Andry Rajoelina étaient aussi présents au Taxi-brousse. Concernant les accusations de fraude, ils ont répliqué qu’il s’agit d’une technique de l’opposition pour le dénigrer.
"Les autres candidats font aussi de la propagande", a assuré Eric Raharison alors que jusqu’ici, seuls trois sur les 13 candidats sont en campagne électorale.
Interrogés par ailleurs sur les fortes répressions des manifestants de l’opposition, les partisans d’Andry Rajoelina ont préféré garder le silence, incapable de justifier ou expliquer ces répressions.
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