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A Mayotte, Emmanuel Macron a accepté de répondre aux questions concernant le port du voile.
Jusqu’ici, Emmanuel Macron a souhaité ne pas s’exprimer concernant le port du voile après différentes discussions sur le sujet, rapporte la chaîne RTL. Pour la première fois, il a accepté de répondre durant sa visite à Mayotte et le chef de l’Etat a choisi de ne pas prendre position. "On a le droit de choisir les moments où on traite des débats et où on les déplie", a-t-il expliqué au micro de BFMTV.
D’après le locataire de l’Elysée, la priorité du moment est de lutter contre la radicalisation et de renforcer la politique de lutte contre le communautarisme. Ce dernier est un séparatisme dans la République au nom d’une religion pervertie de ses finalités.
Il a aussi annoncé que ce sont des débats importants et il faut les avoir sans que ce soit une réponse à une provocation d’un élu du Rassemblement national ou à l’humiliation de qui que ce soit. "J’y reviendrai de manière apaisée quand je considérerai que ce sera le bon moment, comme je l’ai fait pour l’immigration", a-t-il poursuivi.
A cette occasion, Emmanuel Macron a affirmé que "le risque est de donner le sentiment à nombre de nos concitoyens d’être stigmatisés". Pourtant, selon lui, ils n’ont rien à voir avec le communautarisme et sont dans une religion. Par ailleurs, ils ont fait certains choix, mais ce sont des citoyens français à part entière surtout et avant tout. "On doit faire bloc contre le communautarisme et la radicalisation. Il ne faut pas que nous nous divisions", a exhorté le Président.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a expliqué qu’on a parfois tendance à confondre la question de la laïcité (qui est cadré par la loi de 1905), et la question de l’islam. "Pourtant, ce ne sont pas exactement la même chose", a-t-il prévenu. Il a, ainsi, réitéré que ce qui est important sur ce sujet, c’est que le pays ne se divise pas.
"Pour réussir à se battre contre le communautarisme et le phénomène de radicalisation que nous voyons, j’ai besoin de tous les citoyens français, quelle que soient leur confession, leurs convictions philosophiques ou politiques.", a-t-il conclu.
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