Jacques Witt/SIPA
Selon le rapport du Sénat concernant la parentalité dans les Outre-mer, il est urgent d’agir pour soutenir la parentalité dans les territoires ultramarins. Le cas de Mayotte a été étudié de près.
Le Sénat prend des mesures pour soutenir la parentalité dans les territoires d’outre-mer, qui font face à des défis économiques et sociaux majeurs. Un rapport réalisé par les délégations du Sénat aux Outre-mer et aux Droits des femmes met en évidence l’urgence d’améliorer le soutien à la parentalité dans ces régions. Le rapport souligne notamment que les actions de soutien à la parentalité à Mayotte, le département le plus jeune de France, sont « insuffisantes voire défaillantes », rapporte le Journal de Mayotte.
Les Outre-mer ont des spécificités en matière de structures familiales et de niveaux de vie, avec un taux de chômage plus élevé et des inégalités plus prononcées par rapport à la métropole. À Mayotte, la population a augmenté de manière significative, avec une forte natalité et une immigration importante. Le département est également le plus pauvre de France, avec 77 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté national.
Les principales recommandations du rapport portent sur quatre axes : sensibiliser davantage à la parentalité, aider les familles précaires et vulnérables, renforcer les services de proximité et soutenir les acteurs associatifs. Le rapport préconise également de mieux impliquer les pères dans les politiques familiales et de développer les mesures d’aide éducative.
En ce qui concerne l’éducation, le rapport suggère de dispenser des séances obligatoires d’éducation à la vie affective et sexuelle dans tous les collèges et lycées des outre-mer, et de développer la prévention des grossesses précoces. Il recommande également de promouvoir la langue française et de lutter contre l’illettrisme. Pour améliorer l’accès aux prestations sociales et aux droits, le sénat propose d’étudier les différences budgétaires et socio-économiques entre la métropole et les territoires ultramarins. Il recommande également de consolider la présence des CAF (Caisse d’Allocations Familiales) au plus près des familles et de développer des guichets uniques.
S’agissant de la scolarisation et l’accueil des enfants, il est plus que nécessaire de rattraper le retard en matière de mode de garde dans les outre-mer, en développant notamment l’accueil collectif des enfants en dehors du temps scolaire. Des solutions d’hébergement temporaire pour les femmes enceintes ou bénéficiant d’une assistance médicale à la procréation, ainsi que pour les parents de grands prématurés sont également proposées.
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