Les unités de gendarmerie, mobilisées en grand nombre dans le cadre de l’opération de lutte contre la délinquance, l’immigration clandestine et les conditions de logement insalubre, effectuent des fouilles minutieuses dans les bidonvilles et renforcent leur surveillance de la frontière maritime.
Le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte, a accordé une interview au Monde. Alors, c’est quoi Wuambushu, cette ’opération contre la délinquance, l’immigration clandestine et l’habitat insalubre décrétée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ? "Rien d’autre que ce que l’on fait d’habitude, mais plus", affirme-t-il dans le média. Autrement, une augmentation des contrôles d’identité et des arrestations, davantage d’expulsions, de délogements et de relogements.
Dans le cadre de ce dispositif, la gendarmerie collabore avec la police pour traquer les délinquants responsables de l’insécurité ainsi que les migrants en situation irrégulière, dont la majorité provient des Comores à bord de fragiles embarcations, les fameux kwassa-kwassa.
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"Agir, ça ne veut pas dire gesticuler", prévient le gradé. "La gendarmerie n’est pas la solution, elle n’est qu’un outil au service de la solution. Tout ce que nous faisons, c’est gagner du temps pour permettre aux hommes et femmes politiques de mettre en œuvre leurs solutions", continue-t-il.
Depuis le début de l’opération ’Wuambushu’ à la fin d’avril, d’importants renforts ont été déployés dans le 101e département français. Ces renforts ne ménagent pas leurs efforts et multiplient les "contrôles de zone", des opérations de nature militaire à haute intensité.
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