L’opération Wuambushu à Mayotte, lancée par le gouvernement pour réduire l’insécurité, expulser les migrants illégaux et détruire les bidonvilles, n’a pas produit les résultats escomptés.
Le gouvernement lançait l’opération Wuambushu à Mayotte pour réduire l’insécurité, expulser les migrants illégaux et démanteler les bidonvilles. Cependant, les résultats obtenus n’ont pas été à la hauteur des attentes. En effet, l’insécurité persiste à Mayotte, comme en témoignent les récents incidents, dont la mort d’un adolescent par arme à feu et d’un jeune homme poignardé lors d’affrontements entre bandes. Exaspérés par ces événements, les élus mahorais ont appelé à la prise de responsabilités de l’État et réclamé la mise en place de l’état d’urgence.
En ce qui concerne la lutte contre l’immigration illégale, l’opération Wuambushu n’a pas produit les résultats escomptés. Les expulsions de migrants illégaux vers les Comores sont moins nombreuses que l’année précédente. Les débuts chaotiques de l’opération ont été marqués par le refus initial de Moroni d’accueillir ses ressortissants expulsés.
Un autre objectif majeur de Wuambushu était la destruction des bidonvilles à Mayotte. Cependant, l’opération a rencontré des obstacles. Les évacuations prévues ont été entravées par des décisions judiciaires, et seuls 700 bangas ont été détruits sur les 1 250 initialement annoncés. Selon Matignon, 30 % de l’habitat à Mayotte demeure informel, les familles délogées reconstruisant ailleurs faute d’alternatives.
Source : 20minutes.fr