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Le ministre des Outre-mer considère qu’une restriction du droit du sol à Mayotte est justifiée, mais refuse une suppression complète de ce principe. Selon lui, l’acquisition de la nationalité française n’est pas la motivation première des arrivées dans le pays, comme il l’a déclaré dans La Tribune Dimanche.
Manuel Valls juge essentiel d’ajuster l’application du droit du sol à Mayotte pour faire face aux enjeux migratoires. Le ministre des Outre-mer reconnaît une situation "dramatique" qui justifie un cadre plus strict pour limiter les flux migratoires. Toutefois, il refuse une suppression généralisée de ce droit sur l’ensemble du territoire.
L’adoption en première lecture d’une loi qui limite le droit du sol à Mayotte a ravivé le débat sur la nationalité. Certains membres du gouvernement, comme Gérald Darmanin, plaident pour un durcissement à l’échelle nationale. Le Premier ministre François Bayrou a également appelé à une réflexion plus large sur la notion de nationalité française.
Pour Manuel Valls, le lien entre immigration et nationalité mérite d’être nuancé. Il rappelle que le droit du sol existe depuis l’Ancien Régime et demeure un principe républicain fondamental. Selon lui, les flux migratoires sont davantage influencés par le droit au séjour et les dispositifs sociaux que par l’accès à la nationalité.
La proposition de loi sur le droit du sol doit encore être examinée au Sénat, où la droite détient la majorité. Par ailleurs, le gouvernement prévoit de présenter une loi-programme pour Mayotte d’ici la fin mars. Ce texte comprendra des mesures spécifiques pour lutter contre l’immigration clandestine dans le département.
Source : La1ere.francetvinfo.fr