Les entreprises à Mayotte se retrouvent pénalisées avec le maintien de l’état d’urgence dans le pays. Le Medef appelle le gouvernement à y mettre fin pour "sauver" le département.
Mercredi 17 juin, le projet de loi organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire après le 10 juillet a été adopté. Mais le gouvernement a introduit un amendement maintenant cette mesure en Guyane et à Mayotte jusqu’au 30 octobre. Le nouveau coronavirus est jugé encore très actif dans ces départements. L’amendement doit être débattu au Sénat ce lundi 22 juin.
Pour le Medef Mayotte, il s’agit d’une décision "lourde de conséquence". L’organisation a évoqué le cas de nombreuses entreprises qui ont dû "se séparer de leurs collaborateurs malgré la mise en place de l’activité partielle", rapporte le Journal de Mayotte. Il s’avère également que beaucoup de sociétés ont actuellement "de graves problèmes de trésorerie".
Face à cette situation, le Medef Mayotte se retourne vers le chef de l’Etat, le Premier ministre, la ministre des Outre-mer, le préfet, les parlementaires et les élus. La présidente de l’organisation, Carla Baltus, a estimé que "cet amendement ne doit en aucun cas être appliqué à Mayotte. L’état d’urgence doit s’arrêter le 10 juillet 2020" dans le département.
Dernièrement, la directrice de l’ARS a indiqué que le taux de contamination au coronavirus est en baisse depuis environ "deux à trois semaines". Pour les dirigeants d’entreprises, la décision du gouvernement n’est donc "pas justifiée comme en Guyane". Ils demandent alors aux élus et parlementaires de leur tendre la main.