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Un agent de police de la DGSI-Mayotte avait inventé des vols d’armes de la part de trois cambrioleurs cagoulés dans les locaux de la DGSI pour justifier le vol de son arme de service. Il a été condamné mardi à un an de prison avec sursis et trois ans d’interdiction d’exercer une fonction publique.
Le procureur Camille Miansoni et le lieutenant-colonel Jean-Jacques Quinet, patron de la section des recherches de la gendarmerie à Mayotte, ont tenu une conférence de presse commune au Tribunal de grande instance à Mamoudzou. Ils ont indiqué qu’un policier de la DGSI-Mayotte avait inventé des crimes pour justifier la perte de son arme de service. Le fonctionnaire avait indiqué dimanche qu’il a été victime d’une agression venant de trois cambrioleurs cagoulés dans les locaux de la DGSI.
"Le récit fourni par ce fonctionnaire indiquait que ces trois individus l’auraient appréhendé, auraient sectionné le câble de la caméra (de surveillance des locaux, Ndlr) et l’auraient bâillonné et attaché à un évier. Ils se seraient ensuite emparés d’une mallette contenant des armes et des munitions", a expliqué le procureur Miansoni.
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L’agent de police de 25 ans avait été libéré quelque temps après par ses collègues après cette fausse agression. Cependant, les enquêteurs de la section de la gendarmerie ont fini par voir des incohérences dans le récit du policier. Finalement, il a avoué avoir menti et victime du vol de son arme de service samedi.
"Au terme des investigations complémentaires, il a fini par reconnaître qu’en réalité, il a été lui-même victime du vol de son arme de service samedi et se trouvant en difficulté par rapport à ce fait, il aurait inventé ce scénario de cambriolage qu’il a livré aux enquêteurs", a encore expliqué le procureur.
Il a été placé en garde à vue mardi pour dénonciation des crimes imaginaires et de vols aggravés. Il a par la suite été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 3 ans d’interdiction d’exercer une fonction publique.
Cependant, une autre procédure sera lancée sur la disparition de son arme de service.
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(Source : Le Figaro/France Info)