Le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, s’est entretenu avec le député Mansour Kamardine jeudi, avant le débat sur le budget Outre-mer du projet de Loi de Finances 2024. Ils ont parlé des mesures structurelles pour Mayotte.
Le gouvernement a présenté le 26 septembre dernier son projet de loi de finances pour l’année 2024. Avant le débat sur le budget consacré à Mayotte, le député Mansour Kamardine s’est entretenu mercredi matin avec le ministre Philippe Vigier pour discuter des réformes structurelles envisagées pour le 101e département français. Après leur rencontre, le parlementaire a accepté de s’entretenir avec le Journal de Mayotte.
Mansour Kamardine a eu l’occasion de partager avec le ministre son analyse sur les orientations budgétaires du gouvernement, qu’il perçoit comme divergentes des attentes des Mahorais. Pour les habitants de Mayotte, l’accent devrait être mis sur des investissements substantiels "dans les infrastructures du territoire et la convergence des droits sociaux sur le département le plus pauvre de France où le coût de la vie est le plus élevé". Divers sujets ont été abordés lors de cette rencontre, permettant d’apporter des éclaircissements sur de nombreuses questions.
À Mayotte, la crise de l’eau s’aggrave à cause d’une sécheresse exceptionnelle et un manque criant d’infrastructures et d’investissements. D’après M. Kamardine, le ministre a évoqué l’idée de créer un établissement public de l’eau, regroupant les acteurs institutionnels clés de la gestion de la ressource hydrique. Cette proposition soulève des interrogations quant à un éventuel remplacement du syndicat mixte LEMA, géré par les municipalités et les établissements publics de coopération intercommunale. Le plan du ministre prévoit la participation des 17 communes, du conseil départemental et de l’État, selon le JDM.
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